19 commentaires
Puisque vous avez été nombreux à me le réclamer, je me décide enfin à mettre en ligne un nouvel article sur mon illustre blog (ndlr : non je déconne, personne ne m’a demandé quoi que ce soit mais c’est toujours bon pour le branding de faire croire le contraire).
Aujourd’hui est un grand jour (même s’il fait nuit) puisque ton blog favori élargit quelque peu son champ d’action en s’attaquant (enfin?) au monde du commerce off-line! Oui tu as bien lu.
Alors je sais qu’à cet instant précis, je viens de perdre les 3/4 de mon lectorat mais je continue quand même. Après tout, je fais ce que je veux. C’est chez moi ici.
Je te propose donc un article récapitulant les 10 profils de clients les plus relous. Tu en as sans doute rencontré certains, voire plusieurs. C’est obligé.
Et rassure-toi, si tu es e-commerçant, tu en reconnaitras quand même sans doute un bon paquet 
.
.Bonne lecture :
*****
1. Le Benêt-vole :
A une dent contre les commerçants qu’il considère comme d’horribles personnes vénales dépourvues de toute once d’humanité. N’a jamais accepté ni même compris que le vendeur puisse marger sur la revente de ses produits.
Dénonce généralement avec hargne le système capitaliste, véritable cause de tous les plus grands maux de la planète : Trou dans la couche d’ozone, réchauffement climatique, séisme en Haïti, charisme de Hollande et coupe de cheveux de François Bayrou.
Degré de Relou-itude : 8/10
Signe distinctif : S’en prend généralement au petit personnel des grands groupes qu’il accuse d’être (lachement) complice de ce système ignoble. 
Sa spécialité : Dénoncer avec force les promotions visant à pousser à la consommation (ex : 2 achetés / 1 offert). Un pur scandale.
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2. Le « Ah merde j’ai oublié ma carte » :
Typiquement le genre de client qui te laisse une boule en travers de la gorge. Le « Ah merde j’ai oublié ma carte » sait ce qu’il veut et remplit volontiers son panier en quelques minutes. La démarche assurée et le geste précis, c’est le client rêvé.
Tout bascule au moment de payer, quand il s’aperçoit qu’il a pas pris ses ronds et qu’il est obligé de tout laisser en plan.
Degré de Relou-itude : 7,5/10 Signe distinctif : Te donne généralement le droit de remettre la marchandise en rayon toi-même. Sa spécialité : Te promettre qu’il va essayer de repasser dans la journée pour finalement revenir 2 ans après.
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3. L’Ego-Sans-Trique :
C’est le roi des rois. Un peu comme si la terre devait s’arrêter de tourner quand il entre dans la boutique. L’Ego-Sans-Trique monopolise allègrement l’attention des vendeurs et n’accepte pas qu’on puisse s’occuper d’une autre personne que lui lorsqu’il est dans les lieux.
Persuadé de faire partie des clients VIP (malgré ses paniers ridicules), il a toujours la sensation que tu lui dois tout et que ton entreprise ne serait rien sans lui.
Degré de Relou-itude : 8,5/10 Signe distinctif : Véritable starlette manquée, il aime être l’objet de toutes les attentions. Sa spécialité : Passer devant les autres à la caisse et couper la parole des clients demandant timidement un renseignement.**********
4. Le Gros Bifton :
Le profil typique du client qui a tout son temps. Tourne généralement pendant 4 heures dans le magasin pour un ticket de caisse oscillant en moyenne entre 3,50 et 7,35 euros. Chaque centime dépensé semble faire l’objet d’une intense réflexion.
A noter que le Gros Bifton tient généralement et absolument à te payer les 4 merdes qu’il a dans son escarcelle avec un billet de 100 euros (minimum).
Degré de Relou-itude : 6,5/10 Signe distinctif : Une fois parti, te donne l’impression d’avoir perdu des ronds tant tu lui as rendu de monnaie. Sa spécialité : Prendre un air navré et désolé quand il t’avoue qu’il n’a malheureusement pas d’espèces sur lui.**********
5. Le « Fleur-de-Pot » :
A partir du milieu du mois, le manque de liquidités le rend agressif et volontiers irritable. Un peu comme si tous les malheurs du monde venait de s’abattre sur lui depuis qu’il a pénétré dans ta boutique.
Moyen de paiement pas adapté, file d’attente trop longue, manque de disponibilité des vendeurs, mauvais conseils, tout est prétexte à raler et à faire entendre son mécontentement.
Degré de Relou-itude : 8/10 Signe distinctif : Tente généralement de lancer des débats politiques sur fond de « Crise mondiale – Tous des pourris » au moment de régler quand il est dans un grand jour. Sa spécialité : Essayer de te payer un rouleau de PQ avec des tickets resto**********
6. Le Percé-Cul-Thé :
Persuadé que tu es tout sauf honnête, il a ce sentiment quasi-permanent que tu en veux à son pognon et que tu essayes de lui voler ses ronds. Le moindre de tes conseils et la plus insignifiante de tes recommandations sont bien entendu interprétés comme des moyens détournés de lui pomper son fric.
Normal d’un côté puisque tu es un commerçant.
Degré de Relou-itude : 6/10 Signe distinctif : Préfère généralement se barrer sans rien acheter pour éviter de se faire voler. Sa spécialité : Le cas échéant, prend généralement 10 bonnes minutes pour éplucher son ticket de caisse et chercher l’erreur qu’il contient forcément.**********
7. Le QALC :
Spécialisé dans la « Question A La Con », le QALC te donnera bien souvent l’impression qu’il se fout ouvertement de ta gueule tant ses interrogations sont bidons et dépourvues de toute once de logique.
« Votre pain, il est bon? »
– Non, il est pourri bien évidemment, mais je le vends quand même co***** ».
A noter que le QALC ne craint rien, surtout pas le ridicule. Semble bien souvent avoir oublié son cerveau dans la poche arrière de son futal de la veille.
Degré de Relou-itude : 6,5/10 Signe distinctif : Rarement méchant, souvent bien brave, il a cette capacité hors du commun à te demander des trucs improbables que même Eve Angeli n’aurait pas tentés. Sa spécialité : Garder son sérieux en toute circonstance histoire d’appuyer encore un peu plus son côté « niais qui s’ignore ».**********
8. Le Surendetté(-comme hiver)
Légère variante du « Ah merde j’ai oublié ma carte » à ceci près qu’il tient toujours à te payer « la prochaine fois », le Surendetté(-comme hiver) n’a JAMAIS un rond sur lui.
Joue généralement sur le fait qu’il est un fidèle de la maison pour te demander de lui accorder une petite avance qu’il te réglera sans faute le lendemain. A cette capacité formidable de se vexer et se sentir humilié si jamais tu t’avisais de refuser sa proposition.
Degré de Relou-itude : 7/10 Signe distinctif : Fais toujours semblant de chercher (en vain) quelques piécettes dans son porte-monnaie avant de te demander le petit crédit qui va bien. Sa spécialité : A ce don incroyable (et quelquefois mystique) de réussir à te casser les burnes sans même les toucher.**********
9. Le Jus-riste :
Grand avocat du dimanche, il aime par dessus tout terroriser ses semblables en s’appuyant sur des textes de loi et autres jurisprudences qu’il adaptera au gré de ses humeurs. Le Juriste n’est pas là pour acheter, il veut simplement sentir qu’il a pris l’ascendant psychologique sur le vendeur en face de lui.
Généralement dôté d’un niveau « DEUG de droit » et abonné à « UFC Que Choisir », il est là pour faire respecter la loi et défendre les pauvres cons(ommateurs) dont il se fait le leader technique.
Degré de Relou-itude : 8,5/10 Signe distinctif : Revendique souvent un proche haut placé dans le domaine juridique. Sa spécialité : Jouer sur le champ lexical de la protection du consommateur en utilisant généreusement les termes « répression des fraudes », « contrôle » et « autorités sanitaires ».**********
10. Le Con-pliqué :
Assurément l’un des spécimens de client les plus relous de toute l’histoire du commerce. Quoiqu’il arrive et quoique tu fasses, il voulait exclusivement le produit que tu n’avais pas en rayon. Et pas un autre. Inutile de te fatiguer, il sait depuis le début qu’il n’est pas là pour acheter. Pas aujourd’hui en tout cas.
Degré de Relou-itude : 9/10 Signe distinctif : Préférer le pot de margarine en conditionnement de 175 grammes quand le vendeur lui propose ceux de 150 (bien trop petit) ou 200 (beaucoup trop gros). Sa spécialité : Demander si par hasard on pouvait pas lui commander l’article rien que pour lui…?
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11. Le « Julien Lepers » :
Ce relou te fera vivre en direct et dans son intégralité une émission de « Questions pour un champion – Finale des Masters (de bronze) ». Demande généralement des précisions pendant 3 heures sur un article pour finalement t’annoncer qu’il va réfléchir et qu’il repassera plus tard.
Grand adepte de l’explication détaillée, il a ce besoin quasi-irrépressible d’être rassuré sur le fabricant, la fiabilité du produit, la garantie légale, les retours clients et la couleur du slip du vendeur.
Normal quand on achète une bagnole. Plus chiant quand il s’agit d’une tranche de jambon (ndlr : marche aussi avec de la mortadelle).
Degré de Relou-itude : 9,5/10 Signe distinctif : Il n’a généralement pas de montre et semble toujours n’avoir rien d’autre à foutre de son temps. Sa spécialité : Ne pas attendre (et bien sur ne pas écouter) la fin de ta réponse pour embrayer sur une nouvelle question.**********
Je crois qu’on a fait le tour. Cet article t’a plu mon gars? Alors sois gentil et fais tourner 
Il manque un specimen sans déconner?! Je t’écoute, balance donc la sauce en commentaires
Au fait, si vraiment t’as aimé, tu peux aussi jeter un coup d’oeil à ces 2 autres articles :
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Petit soucis sur mon hébergement, j’ai perdu tous vos coms les amis 🙁
Allez, je tente un copier/coller des commentaires récupérés sur la version « en cache » du Dieu Google :
Ca vaut ce que ça vaut hein 🙂
M’enfin bon, on fait ce qu’on peut
Bises à tous,
Sylvain
Hervé dit :
10 avril 2012 à 23 h 50 min
J’ai souvenir de deux clients débarquant à la fermeture dans leurs semelles de crêpes avec toutes leurs marmailles et la brochure du magasin concurrent pour me faire perdre deux heures en explication à la con pour finir par me demander si je faisais une réduction pour les fonctionnaires…
J’ai carrément répondu que j’allais proposer une majoration vu mes heures supplémentaires j’étais franchement à bout de force.
Le pire c’est qu’ils sont revenus le samedi suivant pour acheter à mon collègue, j’en suis resté sur le cul.
Merci je vais passer une bonne nuit !
11 avril 2012 à 9 h 26 min
Salut Hervé
Ah oui, je vois le genre : une sorte de « Julien Lepers » matiné de « QALC » apparemment non?
Ceux qui cumulent les profils sont clairement les plus chiants
Merci de ta visite, repasse quand tu veux
Sylvain
Nassim de E-Methodologie dit :
11 avril 2012 à 1 h 14 min
Ps: Jean Luc Melanchon
11 avril 2012 à 9 h 27 min
Salut Nassim
« Jean-Luc Mélanchon ». Mais encore…?
michael-m dit :
11 avril 2012 à 1 h 54 min
Hello sylvain ! lol
Excellent ! lol
mention spéciale pour le « Julien Lepers de la mortadelle’
lol
Merci l’ami !
Michael
11 avril 2012 à 9 h 28 min
Hello Maïkeul
Toi qui bosse surtout off-line, je suis certain que tu en as rencontré des tonnes des relous. Me trompe-je?
Pour ce qui est du Julien Lepers, c’est clair que, pour moi, c’est un des pires.
Bonne journée l’@mi
Sylvain
Yvon dit :
11 avril 2012 à 6 h 51 min
Salut Sylvain
Ca sent le vécu tout ça… Tu bosses dans un hyper ou quoi ?
Il en manque plein par contre. Quelques souvenirs :
La « pouff-hurleuse » : Arrive en caisse avec un paquet de couches et une CB (qui ne passe pas). La caissière l’envoie se faire téter les yeux par les éléphants siffleurs et lui demande gentiment un autre moyen de paiement qu’elle n’a pas.
Après quelques tractations infructueuse, elle repart en hurlant de la caisse en se dirigeant vers l’accueil en hurlant sa mère qu’on ne veut pas lui laisser acheter des couches pour son gosse et que celui-ci va chier par terre partout dans le magasin en représaille.
On pourrait croire que j’invente, mais j’ai vraiment assisté à ça d’autant que ce soir là j’étais de perm et que c’était moi, à l’accueil.
Et allez, un dernier pour la route : Le fangio-TV
Celui-là est celui qui m’a fait le plus rire.
C’est le client qui est là à l’ouverture du magasin. Il est collé au rideau de fer et il veut être le premier à acheter du pain des pâtes et du sucre pour être le premier à passer en caisse.
Le rideau s’ouvre, il part en courant avec son caddie bille en tête. Pas de bol, un autre décide de faire al course avec lui.
Arrivé au premier virage, notre fangio le rate, et aterrit dans les télés avec son caddie, foutant un bordel monstre qu’on va bien entendu être obligé de ranger ensuite.
Au final il part en gromelant qu’on est tous des cons et qu’à cause de ce virage trop en angle droit, il sortira pas le premier.
Encore un truc véridique.
Comme dirait Edika : Y’a d’ces cons…
Bonne journée
Yvon
11 avril 2012 à 9 h 33 min
Salut l’Expert(ceval) du copywriting,
Alors oui, j’ai effectivement travaillé dans la grande distribution par le passé. Rayon crèmerie libre-service…
Pas de quoi en faire un fromage mais le « pro du yahourt » c’était bien moi
Et effectivement, en seulement 1 an, j’en ai vu passer des spécimens. Et je me rends compte aussi que j’en ai oublié des relous.
Ahhh Le FangioTV… Excellent!!! Tu m’as bien fait marrer.
Et je le revois bien celui-là de relou, généralement âgé qui fait crisser les roulettes de son caddie tellement il est au taquet dans les virages .
Le gars joue sa vie à chaque fois qu’il va faire les courses
Même si professionnellement c’était assez compliqué, ça reste des bons souvenirs tout ça.
Merci de ta visite l’@mi,
Ca m’a fait bien délirer de te lire
Sylvain
Marie-Do *Ado Mode d’Emploi* dit :
11 avril 2012 à 8 h 34 min
Coucou Sylvain,
Il y a aussi le N-Ego-Si-Hateur, il est toujours pressé et quelque soit le produit, il te demande s’il peut pas avoir un prix, une remise ou un cadeau, tout en te faisant du charme (chose dont il est totalement dépourvu)
La mamie pleureuse : la charmante vieille dame qui t’achèterait tout si elle le pouvait, mais c’est vraiment trop cher pour sa petite retraite, que c’est dommage car c’est l’anniversaire de son petit fils, et elle pleure en te disant tout ça pour que tu craques. Alors tu craques !
(et 5 minutes plus tard tu trouves la même mamie en train de jouer au PMU du coin)
La pétasse blonde : qui essaye, en mettant son décolleté plongeant sous le nez de ton vendeur rouge pivoine , de le séduire pour avoir un petit cadeau.
Et tout ça c’est du vécu.
Bonne journée
Marie-Do
Jeanmich dit :
11 avril 2012 à 9 h 36 min
hello Sylvain,
et tu oublies : la Tatie Danielle… Celle qui arrive tous les jours à l’heure de la fermeture pour acheter une tranche de jambon si fine que tu en uses 5 avant de trouver la bonne épaisseur. La même qui arrive à la caisse à la vitesse d’un escargot déprimé et s’aperçoit qu’elle a oublié la coloration (bleu-mauve, parce que c’est tip top pour les cheveux blancs) que sa voisine vient lui faire demain et que le rayon est à 10 gondoles de là.
Bien évidemment, elle prend son air désolé quand tu lui explique qu’il est 20h là et que ça fait 11 plombes que t’es dans le mago en train de transpirer et que tu penses qu’elle aurait pu venir avant vu que ça fait 10 ans qu’elle est à la retraite ce qui te semble-t-il lui a laissé largement le temps de s’organiser ?
Il y a aussi le pointilleux : celui qui vient faire chier l’auteur d’un super article pour lui faire remarquer que « QALC ne craind rien » s’écrit plutôt « QALC ne crainT rien », mais celui-là est tellement chiant que j’ose à peine le décrire…
A tout bientôt sylvain !
11 avril 2012 à 9 h 58 min
Salut Marie-Do,
Ah oui, exact, le N-Ego-Si-Hateur! Comment j’ai pu l’oublier celui-là . Toujours en train d’essayer de négocier quelque chose. Juste pour le principe
Finalement je vois qu’on en a tous vu passer des relous. Et pas des moindres
Ca me fait penser aussi à un autre spécimen,
Le gouteur :
Celui qui va tester et bouffer la moitié des produits de ton magasin et que tu vas traquer jusqu’à la fin de ses courses pour éviter qu’il ne te laisse des articles entamés bien cachés dans les rayons.
Quand je bossais dans la grande distribution, certains bouffaient les yahourts dans les rayons. Pour gouter si c’était bon…
Saaaaaaaaaaannnns blaaaaaague, meerrrrrrrrde.
11 avril 2012 à 10 h 05 min
Jean-Mich est là aussi! C’est complet
Comment va l’ami,
Excellente ta « Tatie Danielle », comment j’ai pu l’oublier celle-là aussi?! Celle que t’aurais presque envie de sortir à coups de torchon de ta boutique tellement elle traîne dans les allées…
Celle-là, elle me rendait fou. Et certains clients combinaient même le profil « Tatie Danielle » avec celui de « Jus-riste », genre : « Je suis un client, je n’ai pas fini, vous n’avez pas le droit de me presser mon cher Monsieur : Le client est roi… »
Le client est roi, le client est roi…Reste à savoir, « roi » de quoi hein…?
Sacré brochette de relous que vous me proposez là en tout cas. Je me demande comment j’ai fait pour les oublier toutes ces vedettes.
Merci à vous tous, je me suis bien marré
Quant à ma faute au verbe « craint », Marie-Do me l’avait déjà signalée quelques minutes auparavant. Non mais .
Mais quoiqu’il en soit, un gros merci à vous deux les ami(e)s
Bonne journée à tous,
Sylvain
Christian dit :
11 avril 2012 à 12 h 40 min
Salut Sylvain,
Punaise voilà-t-y pas que je quitte ma boîte mail des yeux deux minutes et paf, je rate la sortie de ton article!
Bon, c’est pas tout ça, mais l’Avocat là, c’est quoi cette affaire?
Heureusement qu’il y en a pour meubler tes blogs, et sans rouspéter encore. La preuve.
il y a:
« Promotion-man ».
D’abord il est accroché à sa boîte aux lettres et se jette furieusement sur le malheureux distributeur de pubs.
Il saisit rageusement son marqueur rouge et entoure en bavant tous les produits qui seront à moins trente % mercredi.
Puis, le mardi après-midi, il embrasse tendrement sa femme et ses enfants.
Il s’enfonce dans l’obscurité tombante après s’être assuré d’avoir son kit de survie du consommateur, carte de banque, prospectus, plan du magasin fauteuil pliant… (pas a manger, il se servira sur place).
Il arrive au carrefouramacenterora, il se précipite, il va d’abord chercher une revue et un paquet de chips, il sort son siège et, tel un pêcheur excité à l’idée d’attraper son premier poisson, il scrute le mouvement infernal des palettes qui s’agitent dans tous les sens.
Et oui, il a tout compris, c’est l’Einstein de la promo. Le Pythagore des pourcentages!
Lui, il sait que si la promo s’envolera dans le magasin, tel un papillon, le mercredi matin, la chrysalide elle, sera déposée dans les rayons le mardi soir!!! Grooosse astuce!
Tout y sera, l’ordi qui peut servir de gsm, le spaget à deux plus un gratuit, le concombre espagnole avec un virus gratuit…tout.
C’est la migration des étiquettes qui affichent déjà le sésame de la promo (ce qui lui permettra de contester bruyamment à la caisse si le code promo ne passe pas; le prix affiché, c’est le prix obligé…bref il fera son avocat).
Dés le premier carton ouvert, le produit ne connaîtra jamais la joie de se reposer un peu dans le rayon en se préparant à la ruée du lendemain, il sera déjà dans la bourriche de « promotion-man »!
L’homme qui valait 30%!
Mais parfois, il est repéré par un chef de rayon, les palettes restent alors à l’abri , et il est obligé de s’enfermer dans les toilettes, à l’affut, pour ne pas rater sa chasse le lendemain. Ah vraiment, qu’il est ingénieux
Mais parfois, on en retrouve un tout séché quand la porte est restée bloquée une semaine, et oui, ce n’est pas sans risque.
Avec la crise, l’espèce est en pleine expansion et il n’est pas rare d’assister à des luttes fratricides entrainant des blessures graves aux caddies innocents (vous savez, ceux que vous prenez chaque fois et qui ne tournent pas).
Expansion aussi de « économiseur-man ».
C’est le gars qui arrive en général vers Noël avec un grand sac dans son caddie affichant un sourire béat sur son visage illuminé à la vue de la tv de ses rêves.
Puis quand il est décidé, surprise, il sort fièrement son sac à la caisse…pour emballer le magnifique écran super plat à 1700 euros? Non!
Pour sortir les 170 000 pièces d’un cent que sa famille a patiemment économisées depuis 2 ans dans l’horrible cochon boulimique posé sur la cheminée.
Sous le regard atomisé de la caissière (et de ceux qui pensaient suivre un gars qui va passer rapidos avec sa tv) il déverse sa fortune sur le tapis .
Economiseur-man est généralement considéré comme un emmerdeur qui ne ressort du magasin que le lendemain de son achat après avoir obligé le directeur a passer une nuit blanche.
En plus, souvent, le compte n’y est pas et il oblige que l’on recompte…Quelle poisse!
Je pourrais aussi parler de « grandeguel-man » qui empoisonne le vendeur une demi-journée pour le home-cinéma à 3 000 euros et qui tout compte fait « pour l’usage qu’il va en faire » en achète un à deux balles (généralement celui d’exposition à – 10%).
Heureusement, cet emmerdeur est facilement reconnaissable.
Il est en complet cravate mais il a gardé les clés de sa Lada en main. Très con le gars.
Un dernier, promis.
Fut-man.
Il rapporte une louche de sauce bolognaise qui pue et qu’il a préparée lui-même en disant que le haché était dégue.
Il se fait remboursé 3kg de bidoche…geste commercial oblige (ça marche encore mieux avec les crevettes, laissez-en quelques unes exposées au soleil et c’est in ze pocket).
Inutile de dire que le reste a déjà été évacué, sous une forme tout à fait conforme à la normale, par les voies naturelles que vous imaginez.
Sylvain, je te garanti que tu pourrais faire un 2ème article.
– Echange-man.
– Vol-man.
– Doitfèrpipi-man.
– Mèpoinsurletickèsontpasmis-man.
– Embalagcado-man.
– Modemploi-man.
– Librèri-man (très cultivé, il passe 4 heures par jour dans le magasin).
– Jsuivnuavecmèsalgos-man.
– Jsuibelgeman.
– Rugby-man…heu, non, pas celui-là…
Enfin, cherche et au boulot mon ami.
Bonne journée et à très bientôt.
Christi@n.
11 avril 2012 à 13 h 37 min
Ahhh Christian,
Je me demandais où tu étais passé
Je vais te dire, tes descriptions sont si réalistes et atteignent un degré de précision tellement puissant que je ne peux m’empêcher de te poser la traditionnelle question :
Ca sentirait pas le vécu tout ça?
Non mais sans blague, le coup du promotion-man, c’est excellent. Et tellement vrai
Félicitations encore une fois pour ton artic.. heu commentaire tellement excellent et exhaustif que je pourrais en faire un article justement
Et dire que le jour où tu auras ton propre blog consacré au sujet approche à grand pas. Une semaine c’est bien ça?
Allez, bonne journée l’@mi,
Repasse quand tu veux, ici ou ailleurs
Sylvain
Christian dit :
11 avril 2012 à 17 h 52 min
Salut Sylvain,
Ah là là, ce vécu, toujours ce vécu, une source formidable d’inspiration. Mais comment peux-tu deviner ça! Trop fort.
En fait, Je suis pas passer plus tôt parce que ça fait deux jours que j’attendais les promos du mois passé. Heureusement que l’assortisseur qui m’apporte à manger dans les toilettes m’a fait la remarque sinon…
Heuu, le nouveau blog dans une semaine? Une semaine, c’est ce truc qui compte 15 jours. Alors, ça devrait aller.
De tout façon, je repasserai, ici…ou ailleurs
Christian.
11 avril 2012 à 21 h 57 min
Ah je me disais bien aussi que c’était trop précis pour ne pas sentir le vécu
Quant à ton nouveau blog, que dis-je, ta nouvelle merveille, je crois que tout le petit monde du ouebe-mare-keting a vraiment hate de la découvrir :d
Bonne soirée l’@mi
Sylvain
A tous les cons qui croient que je me réponds à moi-même depuis le début pour faire croire que j’ai pleins d’amis, je répète :
PETIT PROBLEME SUR MON HEBERGEMENT J’AI PERDU TOUS VOS COMS QUE JE TENTE DE VOUS RETRANSCRIRE (TANT BIEN QUE MAL)
Désolé pour les liens du « comment luv » mais m’en voulez pas quoi 😉
Bises à tous,
Sylvain