Votre prénom, c’est Robert pas vrai?

bruno gonzalvez

7h10…
Le réveil retentit et Robert se lève sans tarder : à vrai dire, ça fait bien 2 heures qu’il est réveillé et qu’il attend dans son lit.
Aujourd’hui c’est le grand jour, enfin « grand »… On verra bien.
Robert a rendez-vous avec le comptable et le banquier au sujet de la création de sa boîte, projet sur lequel il bosse depuis 9 semaines déjà.

Il veut devenir auto-entrepreneur Robert. Et il compte bien aller au bout des démarches cette fois. Pas question de tout abandonner si près du but.
Ni une ni deux, il enfile ses pantouffles, essuie son reste de bave sèche au coin des lèvres, fait un crochet par les toilettes et fonce se préparer à la salle de bain.

7h48…
Après un bref détour par la case « toilettes » et un petit déjeuner copieux, Robert est prêt à aller convaincre les financiers, derniers obstacles avant une réussite qu’il juge programmée.
Malgré sa superbe mais inconfortable chemise à rayures qui lui fait des auréoles sous les bras et son apparente confiance en lui, Robert n’aime pas ces entretiens, il est même terrorisé… Et pour cause, il sait d’avance qu’il ne va pas comprendre le tiers de ce que ces gens vont lui raconter.

7h51…
Cette fois c’est bon, il enfile sa veste, attrape sa sacoche, feuillette rapidement une dernière fois son ramassis de documents (en tous genres) faisant office de « dossier » et se dirige d’un pas décidé vers la sortie.
« Robert, t’es un killer! C’est ici que ça commence » se dit-il intérieurement comme pour s’auto-encourager. La pression monte.
Il franchit le pallier et referme la por… A moins que?

7h59…
Après une 7ème passage par les toilettes (trop de pression sans doute) Robert est maintenant d’attaque : C’est parti!

8h35…
Assis sur le fauteuil défraîchi de la salle d’attente, Robert peaufine son argumentaire et ajuste sa cravatte : il est prêt à casser la baraque! Il faut dire que c’est le premier des 5 rendez-vous prévus avec ces 2 conseillers : Autant leur en mettre plein la vue dès le début!

9h05…
C’est à son tour. Il entre dans une pièce fraîche à l’ambiance pourtant lourde et pesante. Ses 2 interlocuteurs sont là, derrière leurs lunettes de bureaucrates, juste en face de lui. Ils lui font signe de s’assoir d’un geste autoritaire mais rassurant. Robert s’exécute en souriant d’un air faussement serein. Il a le pressentiment que la matinée va être longue.

9h08…
Madame Bergan, la comptable, déclenche les hostilités :

« Pouvez-vous me laisser consulter votre bilan prévisionnel s’il vous plaît ? »

Visiblement destabilisé par cette requête pour le moins surprenante, Robert a besoin de détails. Il avale sa salive et reprend son souffle :

« Vous voulez dire… Heu mon bilan…
– Oui vous avez bien entendu Monsieur, votre bilan prévisionnel » reprend-elle avec une pointe d’impatience volontairement non
dissimulée, « vous savez ce qu’est un bilan tout de même? »

Les doigts de Robert se crispent. Sa nuque se raidit. Il faut qu’il se ressaisisse. Et vite. C’est pas le moment de craquer. Pas maintenant :

« Oui bien sur je sais… » dit-il d’une voie hésitante, « En fait je ne l’ai pas pris avec moi. Le dernier que j’ai réalisé date de plusieurs semaines et je ne suis pas certain de pouvoir remettre la main dessus. » Mais Robert se veut rassurant :

« De toutes façons, ne vous inquiétez pas, je dois justement revoir mon médecin traitant d’ici la fin de la semaine. Je ne manquerai pas de lui redemander un bilan complet à ce moment là »

Visiblement satisfait de son sens de la répartie toujours intact et rassuré par sa capacité à gérer la pression, Robert contemple ses interlocuteurs avec satisfaction. Il les invite à poursuivre l’entretien d’un hochement de tête appuyé d’un sourire coopératif.

9h12…
Monsieur Rigaud, le banquier, visiblement agacé, y va de sa question :

« Et au sujet des prévisions, en avez-vous fait pour l’année à venir? »

Robert racle sa gorge et regarde son dossier, il n’est pas certain d’avoir compris la question.

« Vous voulez parler des…
– Oui des prévisions, peut-être avez-vous consulté une personne capable de vous en faire? »

Cette fois ça y est, Robert a compris : le banquier veut tester son sens de la réalité, vérifier s’il a bien les pieds sur terre. Primordial en affaires.

« Oh moi vous savez, l’astrologie et la voyance, c’est très peu pour moi. Non, personne ne m’a fait de prévisions, je vous mets à l’aise tout de suite » lance-t-il dans un large sourire, de ceux qui témoignent d’une parfaite maîtrise de la situation, certain d’avoir rassuré son auditoire à propos de son esprit Cartésien.

Madame Bergan commence à s’ennerver, Robert semble se payer sa figure et celle de son collègue par la même occasion. Elle retire ses petites lunettes rondes de comptable et fronce ses sourcils.

« Ecoutez Monsieur, nous voulons bien vous aider mais il va falloir rester sérieux 5 minutes. Comment voulez-vous que l’on puisse analyser votre projet efficacement si vous prenez tout à la rigolade? »

Robert ne comprend plus ce qui lui arrive ni ce qu’on est en train de lui reprocher. Destabilisé par le doigt inquisiteur que Madame Bergan pointe sur lui depuis quelques secondes, il craque :

« Mais que voulez-vous savoir de plus? »

Monsieur Rigaud intervient, comme si la hargne de sa collègue ne suffisait pas.

« Ecoutez, nous avons besoin de connaitre votre BFR, d’estimer votre SR et de prévoir votre futur éventuel EBE si vous souhaitez lancer votre entreprise Monsieur. »

Poussé dans ses derniers retranchements, Robert fait mine de chercher dans son dossier sans vraiment savoir ce qu’il est censé y trouver. Il vit un de ses plus grands moments de solitude.

9h41…
Au bout de quelques secondes d’une recherche forcément infructueuse, il se tourne vers ses interlocuteurs, complètement désespéré et au bout du rouleau :

« Mais je veux juste créer mon entreprise d’entretien de jardins moi… »

Les 2 conseillers se regardent avec désespoir. Ils ont compris. Robert est simplement perdu au milieu des chiffres…

 *****

Malgré le côté amusant ou émouvant (c’est selon) de l’aventure de ce pauvre Robert, il est bon de rappeler que chaque jour, en France, des dizaines, voire de centaines de « Robert » vivent les mêmes moments de solitude devant des centaines de Monsieur Rigaud et de Madame Bergan.
Au départ, tous ont pourtant l’idée, la motivation, la volonté ou encore l’enthousiasme. Il leur manque seulement une chose, et non des moindres : le truc qui va (entre autres) leur permettre de passer par la case entretien sans encombres.

Il s’agit de quoi selon vous?

Tout simplement, un livre ou plus exactement un guide que vous aurez toujours sur vous dans votre sacoche ou dans votre clé USB (format papier ET .pdf).
Son auteur, Bruno Gonzalvez, créateur de plusieurs structures professionnelles pérennes, a voulu faire de cet ouvrage l’outil indispensable que tout chef d’entreprise se devait de posséder. Une sorte de manuel de référence qui l’accompagnerait dans tous les moments clés de la vie de son affaire.

Pour les impatients, c’est par là : « N’ayez plus peur des chiffres« 

Car cet ouvrage ne s’attaque pas seulement à la création de l’entreprise, non, il vous permet d’acquérir les savoirs nécessaires à la bonne gestion de votre structure et ainsi prendre une avance significative sur la majorité de vos concurrents.

Ce que vous apprendrez notamment à la lecture de ce livre (liste non exhaustive) :

¤ Vous découvrirez ce que le fameux prévisionnel devra contenir pour être efficace et vous permettre entre autres de casser la baraque en entretiens (page 25).

¤ Comment lire et élaborer simplement LE document essentiel de gestion, responsable malgré lui de milliers de crises d’angoisse chaque mois en France parmi les chefs d’entreprise (page 35)

¤ Comment savoir précisément à quel moment vous commencerez à gagner de l’argent (page 43)

¤ Vous verrez que les tableaux pleins de chiffres autres que des Sudokus, ça peut aussi être intéressant (page 49)

¤ Vous découvrirez simplement le grand principe mystico-ésotérique de la comptabilité (page 61)

¤ Vous assisterez à la dissection en direct du document central de toute activité professionnelle qui vous semblera soudain plus sympathique (page 73)

¤ Vous apprendrez comment optimiser vos gains grâce à quelques règles simples que pourtant peu d’entrepreneurs maîtrisent (page 95)

¤ Vous verrez comment récupérer de l’argent là où beaucoup de vos concurrents préfèreront bien souvent baisser les bras (page 103)

¤ Vous saurez comment mettre dans votre poche tous les Monsieur Rigaud de France et de Navarre avant et après le lancement de votre activité (page 135)

¤ Vous apprendrez à nouer des relations cordiales sur le long terme avec ce même Monsieur Rigaud (marche aussi avec d’autres noms rassurez-vous) afin de rendre tous vos futurs entretiens comparables à des rendez-vous entre potes (page 139)

¤ Vous aurez à portée de main un lexique de tous les « hiéroglifes » qui font le charme et la beauté de la comptabilité (page 143)

¤ Vous saurez comment lire et analyser efficacement le deuxième document central de votre activité et ainsi gagner un temps précieux par rapport à vos concurrents (page 157)

Et tout un tas d’autres choses toutes aussi importantes que vous aurez l’occasion de découvrir à la lecture de ce manuel faisant d’ores et déjà office de référence dans le milieu de la gestion d’entreprise.

Vous l’aurez donc compris, TDM vous recommande la lecture de « N’ayez plus peur des chiffres » (puisque c’est son titre) et vous invite à découvrir d’autres ouvrages touts aussi intéressants sur le site des éditions de l’Alambic.
Bonne visite.

N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez 🙂


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4 commentaires pour “Votre prénom, c’est Robert pas vrai?”

  1. Michael dit :

    Oui en effet ce guide est très bon !

    Et chapeau bas pour ce storytelling drôle en plus …

    Amicalement,
    Michael

  2. Sylvain dit :

    Merci Michael 🙂
    Oui je sais pas ce que ce pavé aurait pu donner en lettre de vente mais ça me fait plaisir de faire connaître cette maison d’édition aux ouvrages de grande qualité.

  3. Emilie dit :

    yes, excellent bouquin, et excellente Tranche, encore une fois. On peut se resservir ? 😉

    Amicales cordialeries,
    Emilie

  4. Sylvain dit :

    Bien sûr Emilie que tu peux te resservir!
    Tu peux même en donner à tes amis si tu veux 😉
    @+

    PS : Merci à toi et à Tessa pour vos corrections 🙂

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