…Ca tombe bien, les gens adorent qu’on leur vende de la soupe…
Ces derniers mois la tendance est clairement à « l’Education Alimentaire » des adultes et enfants de France et de Navarre.
Dans cette idée, je vous propose d’adapter cette mode contemporaine au domaine qui nous intéresse, le Marketing Internet, et à tous les petits êtres qui le composent : les Marketeurs.
Comme indiqué dans le titre, tous les Marketeurs sont donc des légumes (ou des fruits)… Encore faut-il savoir lesquels. Voyons les en détail :
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Le Navet :
Bien connu dans le milieu et sillonnant le marché francophone depuis de nombreuses années, le Navet a de la bouteille et c’est le moins qu’on puisse dire. Toujours dans les (faux) bons coups, il s’attachera à suivre coûte que coûte son rêve de fortune facile et fera preuve d’une immense résistance au « flop ».
Se sachant techniquement « limité », il est bien conscient qu’il devra compenser par autre chose. Il va donc se chercher (avec acharnement) des points forts et fera bien souvent entrer en ligne de compte son supposé vécu lorsqu’il s’agira d’assoir ses théories à 2 balles ou encore appuyer ses convictions du dimanche. Il s’accroche, essaie de rester à la page et de tirer son épingle du jeu quitte à flirter quelquefois avec le point de rupture.
Bagarreur et provocateur, il est souvent obligé de forcer le trait pour se maintenir à flot. Passés maîtres dans l’art du lancement raté de produit ou encore champions des SPRQVJJ* (*Supers Projets Révolutionnaires Qui Voient Jamais le Jour), les Navets sont très nombreux dans la sphère Web Marketing.
Dans tous les domaines et dans toutes les branches, ils contribuent généreusement au charme et au côté folklorique du Marketing Internet francophone.
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La Patate :
Classique et sans saveur particulière, la Patate s’accommode en général à peu près bien de toutes les situations sans pour autant faire preuve d’énormément de panache. Plus ou moins à l’aise dans toutes sortes de spécialités, elle est louée pour sa polyvalence mais quelquefois oubliée à cause de son manque flagrant d’originalité.
Pourtant, ses projets semblent réfléchis et ses analyses réalistes. Davantage raisonnée et posée que passionnée et dispersée, la Patate est en général assez calée théoriquement mais n’a pas encore démontré grand chose concrètement. Elle cherchera à se mêler à des Piments (voir définition un peu plus loin) mais tentera autant que possible de marquer sa différence avec les Poireaux et les Navets.
Appréciée de tous et à toutes les sauces, elle reste l’un des acteurs principaux du Marketing Internet.
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Le Poireau :
Clairement à la ramasse à tous les niveaux, que ce soit technique ou théorique, le poireau est un cas désespéré. Pire encore que le Navet : sa logique est nulle et son sens des affaires inexistant.
Le Poireau ne manque pourtant pas de motivation. Il voudrait réussir, y arriver mais se retrouve toujours au point de départ une fois l’heure venue de faire le bilan. Il vogue sur le net, de découvertes en découvertes et a un mal fou à se fixer.
Roi de la « Trouvaille Merdique » et Champion incontesté du « Plan Foireux », volontaire et passionné, le Poireau teste tout sans jamais vraiment tirer son épingle du jeu.
De l’affiliation en passant par Adsense ou encore un MLM vaseux, il court après la richesse (et ce fameux million d’euros tant convoité) sans jamais l’atteindre ni même ne serait-ce que l’entrevoir. S’accommodant parfaitement avec le pigeon, il s’abreuve de toutes sortes de « formations indispensables » qu’il aura mis un point d’honneur à payer au prix fort et sera d’autant plus étonné lorsqu’il s’apercevra que malgré ses nombreuses dépenses, l’argent ne sera (toujours) pas au rendez-vous. Quoiqu’il en soit, le Marketing Internet a besoin de Poireaux, ne serait-ce que pour faire naître de beaux futurs « Exemples de réussite en ligne ».
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Le Piment :
Fort en bouche, le piment n’est pas un spécimen accessible au grand public. Puissant, décoiffant et déterminé, il inspire le respect et rares sont ceux qui osent s’y frotter. Le Piment est travailleur, dur au mal et a compris depuis bien longtemps que rien n’était possible sans une bonne dose de travail.
Expérimenté, le Piment sait ce qui fonctionne en ligne mais a quelquefois tendance à oublier que lui aussi, dans sa jeunesse a pu être un beau Poireau ou un sacré Navet. Quoiqu’il en soit, il est motivé et trace sa propre route tout seul sans jamais s’encombrer de ce qui pourrait le ralentir dans sa quête de succès.
Il est incontestablement un leader et généralement déjà a l’origine de la mise sur le marché de plusieurs produits à succès. C’est le « Légume Star » du Marketing Internet : une expérience solide souvent acquise hors ligne, un vécu important et un savoir faire conséquent font bien souvent du Piment un Expert de sa discipline. Froid, direct, capable d’assaisonner n’importe qui, n’importe quand, le piment n’est pas là pour rigoler ou pour passer le temps et ses analyses sont souvent des modèles de précision.
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Le pruneau :
Volontairement légèrement en marge de la sphère du Marketing Internet, il se positionne comme une sorte d’indépendant sans réel but ni véritable intention avouée. Pourtant, sa logique et sa raison d’être sont simples : le Pruneau est avant tout là pour « faire chier » les autres.
Déranger les habitudes, secouer les idées reçues sont pour lui une façon d’exister bien que sa démarche soit plutôt à considérer dans l’unique but de faire avancer le débat. Le Pruneau n’est généralement pas un crack de la spécialité et il n’est pas rare qu’il se soit reconverti ainsi après une longue (et forcément infructueuse) période de Poireau ou encore de Navet.
Son avis tranché est souvent respecté, quelquefois critiqué mais rarement mal interprété. Il n’est pas rare qu’il puisse provoquer quelques mots de ventre à ceux qui ont eu l’idée d’y gouter… En quelques mots et pour résumer, le pruneau permet à son entourage d’évacuer la pression et de quelquefois se sentir plus léger.
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La bonne Poire :
Toujours là pour aider les autres, la bonne Poire en vient même bien souvent à oublier son cas et son confort personnels. Elle explique, conseille, aide, tend la main sans jamais rien attendre en retour : et ça tombe bien puisqu’en général, nul ne compte lui rendre quoi que ce soit (n’oublions pas qu’il s’agit de Marketing Internet quand même…)!
La bonne Poire est (très) appréciée pour les services qu’elle rend, respectée quand elle se démène pour les autres mais rarement considérée lorsqu’on n’a pas besoin d’elle. Humaniste dans l’âme, la bonne Poire n’arrive pourtant pas à changer sa façon de faire, et comme elle le dit si bien, « ça lui fait plaisir d’aider ceux qui en ont besoin ». Les bonnes Poires sont rares dans le Marketing Internet… Et c’est bien dommage.
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Vous connaissez maintenant les principaux ingrédients de votre domaine de prédilection.
Mélangez bien le tout, mixez, laissez reposer et vous obtiendrez une belle soupe qu’on appelle communément Le Marketing Internet.
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Salut Sylvain,
toujours en train de taper dans la fourmilière, hein?
Bon, alors:
– pas encore navet, en tout cas pas assez temps de cuisson;
– un bon poireau, ça c’est sûr,tout frais sorti de terre mais qui espère
qu’on l’oublie en tant que tel rapidement et qu’on le laisse pourrir le plus discrètement possible dans un coin afin qu’il retourne en poussière;
– peut-être bientôt une patate mais pas à consommer tout de suite de façon à la laisser germer;
– un piment…? »on s’était donné rendez-vous dans 10 ans, même rue même… »; j’adore l’ajouter dans tous mes plats, c’est un signe;
Par contre, point de vue salade de fruits, je connais un sacré pruneau, loin d’être séché, mélangé avec une bonne poire (à l’exception que je connais un poireau qui ne l’oubliera pas et qui n’attend que de pouvoir lui renvoyer l’ascenseur un jour). Ce pruneau-poire a même créé un dico décoiffant que je recommande chaudement aux poireaux qui ont l’intention de se faire oublier…
Gloire et honneur au fondateur de ce site (désespérément orienté vers l’agriculture bio, sans « anabolisants » brisant les rêves des meilleures potées qui espèrent qu’on leurs mette un max de beurre dedans dans les trois minute de leur préparation (les meilleurs sont celles aux légumes bien connus qu’on plante en hiver pour les récolter éminemment sous peu; allusion perso)
A très bientôt.
Vraiment cordialement.
Christian.
P.S.: « mon hébergement n’est toujours pas activé, le poireau est toujours en terre ». Message de radio Londres annonçant le largage imminent d’une grosse légume.
Excellent Christian,
Bien content de te lire sur mon blog. Tu es ici chez toi 🙂
Et comme le dit le proverbe « Petit poireau deviendra grand » alors courage!
Si jamais t’as des questions, le semi-poireau que je suis (agrémenté de pruneau avec un soupçon de poire) fera tout son possible pour tenter de t’aider 😉
@+
Sylvain
Sympa ces petits « profils » de webmarketeurs, même s’il est difficile de se retrouver totalement dans un seul. Malheureusement, je pense me situer entre le navet, la patate et la « bonne poire ».
Merci Florae,
Par contre, c’est pas précisé dans l’article mais tu peux tout à fait cumuler 2 légumes (ou +) si tu penses que ça te correspond mieux.
Regarde moi, Je suis une patate aux pruneaux par exemple 😉
Bonne journée
Je sais pas comment je suis arrivé ici, mais je vais revenir. Ta soupe est vraiment bonne, je kiffe.
Good Mr Jon, merci du commentaire
Tu es ici chez toi, repasse quand tu veux.
Et sache que je suis un (grand) amateur de la soupe que tu sers chez toi également (www.inzehood.com pour les incultes) 😉
@++
sylvain
Patate à la poire… beurk. Je travaille pour retirer la poire (j’aime pas de toute façon)… restera la patate, avec de plus en plus de piment, ça devrait être mangeable. Du moins avoir un certain goût!
Merci pour ton article, j’aime ton côté pruneau!