Cette leçon de copywriting que j’ai prise en pleine gueule!

leçon de copywriting

Pour prendre une leçon de copywriting efficace qui les fera indéniablement progresser dans l’art de la rédaction publicitaire, certains sont prêts à lâcher pas mal de ronds. Quand c’est pas des fortunes.

Il faut dire que les ouvrages sur la question ne manquent pas sur le web! Loin s’en faut.

Mais il n’y a pas qu’internet pour progresser : l’autre jour, j’ai d’ailleurs pris une leçon de copywriting en pleine gueule sans avoir à débourser un seul centime.

Si sur le moment ça fait mal, avec le recul, j’ai trouvé ça super enrichissant.

Et cette fameuse leçon de copywriting, c’est ma femme qui me l’a donnée!

 

Leçon de copywriting, acte 1 :

Tout commence par une volonté commune à ma femme et moi, de mettre en vente sur Ebay certains vêtements que notre fiston de deux ans ne porte plus. Faut dire que ça grandit tellement vite ces créatures à cet âge-là que certains habits ont été portés seulement quelques fois.

Ni une ni deux, fort de ma petite expérience sur la célèbre plateforme d’enchères, je propose à ma douce de m’en charger moi-même.

Les acheteuses de France et de navarre peuvent trembler : mes annonces et mon maniement des mots vont littéralement révolutionner le monde virtuel de la puériculture. C’est certain.

Du moins c’est ce que je crois.

Je prends vite fait en photo 7 futals, 5 grenouillères et 1 gilet Tom&Jerry et j’envoie le tout en ligne avec une belle description « qui vend » comme on dit dans le jargon. Confiant comme pas deux!

Faut dire qu’à la relecture, mes annonces déchirent littéralement le slip.

Avec des textes du genre « votre enfant sera remarquable avec ce gilet comme neuf en coton », « votre fiston fera des jaloux avec ce superbe pantalon en velours beige » ou encore « offrez le meilleur à votre enfant, parce qu’il le mérite », je suis certain qu’en jouant sur la vanité, la culpabilité, l’orgueil, et au moins la moitié des autres pêchés capitaux, je vais faire carton plein.

Le temps passe, les enchères se terminent et je fais le bilan quelques semaines plus tard : 3 ventes sur une quinzaine d’objets proposés à des sommes ridicules. Si j’avais dû être payé à l’heure pour ce taf, j’aurais glorieusement frôlé le SMIC Philippin (Hors taxe). Belle prouesse.

Quoiqu’il en soit, pour garder la face devant ma femme, j’assène, sur de mon fait, un cinglant mais réaliste : « Sur Ebay, façon, ça vend que dalle maintenant » en guise de conclusion au relent d’épitaphe à cette expérience décevante.

Le temps passe et les fringues s’entassent sans que je trouve la motivation nécessaire pour tenter de renouveler l’expérience…

 

 

Leçon de copywriting, acte 2 :

Il y a quelques semaines, alors que le fiston a encore bien grandi (ndlr : tout comme la pile d’habits devenus trop petits), ma femme se met en tête de tenter sa chance à son tour sur Ebay.

Mais cette fois, c’est elle qui s’en occupera vu que « si on doit attendre que je le fasse, on est pas sorti de l’auberge ».

Pas agréable à entendre mais finalement pas faux.

 

Je lui explique sans grande conviction la procédure de mise en vente et je la laisse se débrouiller.

Après tout, pourquoi perdre du temps à deux sur un truc qui marche pas ? Ou si peu.

 

Quelques jours se passent et les premières enchères sont sur le point de se terminer.

Je lui demande d’un air narquois. Et un peu con aussi :

« Qu’est-ce que ça donne alors tes ventes ?

– Ben les premières se terminent ce soir et j’ai déjà 5 enchères sur les 9 annonces publiées depuis le début. »

Pas possible! J’ai du mal à y croire : plus de 55% de ventes!

Sur le moment je reste sur le cul. Quoiqu’il en soit, faut que j’étudie ça de près… Y’a un truc qui a du m’échapper. C’est pas possible.

 

 

leçon de copywriting sur ebay

Tu l’as sentie la leçon de Copywriting hein?

Leçon de copywriting, acte 3 :

Toujours désireux d’apprendre, je fonce sur ses annonces et tente de les disséquer pour voir ce qui a pu « plaire » aux acheteuses.

Je tombe sur des textes descriptifs pas forcément sorciers mais vachement concrets et précis par contre.

Des informations pratiques sur les fringues en vente : « couture apparente sur le côté » – « Porté seulement quelques fois et par un seul enfant » – « Matière très douce avec boutons pressions à l’arrière » – Ensemble qui taille assez grand, mon fils l’a porté jusqu’à ses 12 mois… »

Bref, du clair, du net, du précis.

 

En gros, je tombe sur une maman qui s’adresse à des mamans. Tout simplement.

 

Et Paf (ndlr : je la fais bien, la claque dans la gueule hein?) ! La leçon de copywriting, je l’ai bien sentie passer, je peux te l’assurer.

 

Avec mes argumentaires à la con qui puaient le « commercial » à plein nez, j’avais fait un bide.

Là, en parlant comme une maman qui parle à une autre maman, en restant naturelle en somme, ma femme a cassé la baraque.

Sans compter que les ventes se sont enchainées et les questions des potentielles acheteuses ont afflué les jours suivants.

Chaque vente se transformant en une sorte de réunion tupperware entre copines avec au bout, la vente de l’habit en question les 3/4 du temps.

 

Dans ces cas-là, on ramasse ses dents et sa fierté et on reconnaît qu’on s’est planté. Ce que j’ai fait de bon coeur :

« Franchement bravo, j’avais galéré pendant 2 mois pour vendre 3 trucs et là, tu en écoules 5 en une semaine!

– Tu crois quoi! me lance-t-elle le sourire en coin.

 

Ben je crois que je viens de prendre une leçon de copywriting dans la gueule 🙁

 

 


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24 commentaires pour “Cette leçon de copywriting que j’ai prise en pleine gueule!”

  1. Marc DUPUY dit :

    On en apprend tous les jours… de tous !

    Et le plus dur est de ne pas être condescendant, et prendre ce qui est le meilleur !

  2. Guillaume dit :

    Excellent ! il serait intéressant de tester l’addition des 2 techniques. La précision de la maman qui parle à la maman + les phrases qui « déchirent » en guise de « baseline ».
    Cela dit, en effet parfois (souvent) le copywriting commercial, pour vendre des objets basiques peut sembler louche et fait plus fuir qu’autre chose.

  3. Bonjour,
    Sympa de partager avec nous cette expérience. C’est Madame qui doit être toute fière d’avoir donner une leçon à Monsieur…

    En tant que maman, je comprends aisément que vous n’ayez pas réussi à vendre les vêtements, car votre approche commerciale fait fuir. Cela fait limite arnaque.
    Votre femme a su mettre en avant les avantages concrets que le client pouvait tirer du produit, sans en faire des tonnes.
    Bravo Madame!

    • Sylvain dit :

      Salut,

      Je transmettrai bien évidemment le message de félicitations à qui de droit même si à la suite de ça, j’en aurai surement pour quinze jours supplémentaires à me faire vanner sur le sujet par Madame… 🙁
      😀 😀

  4. Samuel dit :

    De toute évidence, tu as rencontré une femme exceptionnelle:
    – elle a su te faire renoncer aux douceurs de Pattaya, des plages du Sénégal ou des quartiers chauds de Buenos Aires, auxquelles tu pouvais légitimement prétendre, de part ton statut de star du blogging
    – elle gère apparemment bien TdM et ses conséquences au quotidien: la notoriété, le stress, mais surtout le nombre considérable d’heures passées à écrire des conneries ici ou sur Twitter 🙂
    – elle te met à l’amende en matière de vente sur internet
    – elle a réussi à te convaincre que ses conseils étaient gratuits, alors que toutes les études ont montré qu’une compagne standard engendre en réalité bien plus de dépenses que le plus VIP des masterminds du club positif 😀

    C’est visiblement quelqu’un capable de te remonter le slip quand c’est nécessaire, pour t’amener à donner le meilleur de toi-même. D’ailleurs, Mme TdM, si vous me lisez, n’hésitez surtout pas à le vanner copieusement suite à la leçon que vous lui avez donnée 😀 😀

  5. C’est ce que je dis toujours : derrière chaque homme qui se la pète, y a toujours une femme qui la joue modeste mais sans laquelle le « héros de la maison » ne serait qu’un peigne-zizi sans envergure.

    Certes je parle déjà pour moi, mais cet axiome se vérifie systématiquement, jusqu’à Albert Einstein qui serait resté un petit employé de bureau s’il ne s’était pas honteusement attribué, entre autres, les idées et les travaux de sa première épouse restée dans l’ombre. Bref, je m’énerve tout seul là…

    • Ceci étant, je ne veux pas non plus qu’on me fasse dire ce que je n’ai pas dit, genre que Sylvain se la pète ou je ne sais quoi. Qui plus est, au détriment de sa moitié.

      Non, non, non ! Mais bon, c’est un mec. Et comme on est nombreux à l’être ici, on va pas se mentir… 🙂

  6. Sylvain dit :

    😀 😀 😀

    @Samuel et Bruno = Que dire à part que vous m’avez littéralement tué avec vos commentaires 😀 😀

    Je laisse volontiers les honneurs à Madame, d’ailleurs, c’est elle qui m’a tué en premier sur ce coup :-/

    @Samuel en particulier : A part ta dernière phrase (vu que normalement, c’est mon rôle à la maison ça ;D) je plussoie à tout ce que tu viens de dire. Sinon, merci de pas en rajouter 😉 😀

    @Bruno = J’avoue que mon statut « d’expert du oueb maison » en a pris un sacré coup avec cette histoire là :(.

    Bon, en même temps ça a pas été une totale surprise non plus pour elle mon flop sur eBay. Vu que ça fait 6 ans que je lui dis environ une fois par semaine que j’ai une nouvelle super idée de site de la mort qui tue sur internet et que ça fait 6 ans qu’elle voit rien venir (et moi avec)… 😀 😀 😀

    Bref, vous avez tous raison : sur ce coup je me la suis pété, et je l’ai bien senti passer… 🙂

    Mais la démonstration concrète de ce secret immuable du copywriting valait la peine d’être partagée. Voilà pourquoi je passe volontiers pour un con en public avec ce billet 🙂

    Cordialismatuderies sincèrement copywritées à tous,
    Sylvain

  7. Je suis aussi mort de rire en lisant ça… car j’ai la même à la maison !
    Sur bien des points les femmes ne cesserons pas de nous étonner …enfin surtout la mienne 😉
    Pour le reste s’adapter à ses lecteurs … c’est pas la base NON …
    du copywriting sur un site de vente populaire bofbof surtout pour des fringues, des prod techno je veux bien mais là ….

    En même temps si tu ne fait que passer sur ebay, comme tu le fait sur les blogs de tes visiteurs c’est clair que le ton utilisé tu dois pas vraiment le connaître …. je déconne mais c’est un peu ça… une question à la con….pourquoi avoir choisit ebay plutôt que le bon coin ??
    😉
    Amicalement
    PS: « une nouvelle super idée de site de la mort qui tue sur internet et que ça fait 6 ans qu’elle voit rien venir (et moi avec)… » et tu crois qu’on va gober ça ? 😉

    • Sylvain dit :

      Salut Franck,

      Tu lances un débat intéressant là dis-moi. Pour rebondir (pas trop fort et pas trop haut pour éviter de me blesser) sur ce que tu disais, quelle est pour toi l’une des bases essentielles d’un bon copywriting si ce n’est pas s’adapter à ta cible?

      Je note la vanne subliminale concernant mes passages (supposés) sur les sites de mes visiteurs :D. Et pour répondre à ta question, pourquoi eBay? Parce que par le passé j’avais pas mal utilisé le site et que ça m’avait laissé un bon souvenir.

      J’ai jamais testé LeBonCoin en revanche même si y paraît que ça marche super bien.

      Pour le site web de la mort qui tue dont je fais le teasing depuis 6 ans à ma femme, je te jure que c’est vrai.
      Sauf que maintenant je lui dis plus rien parce qu’après avoir cru au moins 348 fois qu’on allait devenir millionnaires tous les deux, ça commence sérieusement à la gonfler 😮 😀 😀

      • Je te rassure rien de méchant la-dedans 😉 je suis cool puisque tu l’a toujours été avec moi et je puis je vais t’avouer un truc…pour le site de la mort qui tue je fais à présent la même chose aussi (j’ai tout comme toi des milliers d’idées) ce qui parfois l’inquiète parce quelle m’entends plus 🙁

        Bien vu ton site live-entreprise …
        Pour le reste essaie le bon coin, c’est vrai qu’au première abord ça fait un peu nanars mais ça reste efficace…
        Sincéresjoyeusetépourlajournée

        • Sylvain dit :

          Je sais bien qu’ya rien de méchant 🙂
          Vu ce que tu me dis, je crois qu’on a pas mal de points communs ;D

          Je testerai LeBonCoin à l’occasion.

          Bonne journée cordialement sincère,
          Sylvain

  8. Yann dit :

    C’est frais, comme disent les jeunes de la génération Y, Z, enfin de maintenant quoi.

    Une jolie leçon. Et ça parait tellement évident, tellement simple, comme description, alors qu’on va naturellement chercher la tournure magique. Qui n’est magique, in fine, que pour nous bien souvent…

  9. François dit :

    Ebay a été dépassé par son succès pour les particuliers rien de tel que le bon coin!

  10. François dit :

    Très sincèrement, j’ai plus vu des choses comme des meubles, des tv, des choses d’utilité publique sur le bon coin.
    D’une part, car l’acheteur tentera (presque toujours) de négocier.
    Et d’autre part, on peut vraiment cibler sa demander en fonction des régions et privilégié donc un rapport de la main à la main.

    Mais c’est vrai que sur ebay, la notation me rassure, car la vie c’est comme une boite de chocolat on sait jamais sur quoi ou qui on va tomber :p

    Enfin, c’est un point de vue de quelqu’un qui a aussi tenté de se débarrasser d’habits superflus lors de déménagements.

    Un vendeur du dimanche quoi 🙂

    • Sylvain dit :

      Disons que sur LeBonCoin, je pense que les lots d’habits se vendent mieux.
      Genre « les 20 grenouillères garçons » ou des trucs du genre. Que les gens ne se déplacent pas pour un malheureux pyjama.

      Sur EBay, on a plus moyen de détailler histoire d’espérer (sur un malentendu) toucher un peu plus par article vendu.
      Mais moyennant plus d’efforts aussi…

      M’enfin bon, yen a encore qui croient qu’on peut gagner des ronds sans en foutre une rame ici?! 😀

  11. Salut Sylvain,

    Aie, aie, aie ça fait mal, hein.

    Comme quoi que dans n’importe quel domaine, on en apprends tous les jours.

    Amicalement,

    Rick44

    • Sylvain dit :

      Salut Rick 🙂

      Ouais ça fait mal, mais c’est pour la bonne cause on va dire 😉 😀
      Et je te rejoins sur ta conclusion : quand on se voit trop fort, trop sûr, trop beau, on a vite fait de se faire remettre en boîte.

      Amicaleries sincèrement cordiales,
      Sylvain

  12. Creation site maroc dit :

    Le copywriting donne un immense pouvoir: celui de manipuler les gens.
    Il joue sur les failles psychologiques du lecteur. C’est une grosse responsabilité.

    Une fois qu’on peut l’assumer en pleine conscience et choisir l’intégrité, on a la chance de pouvoir donner au lecteur les meilleures clés pour la réussite de ses projets ou de son développement personnel. Et travailler avec sa plume et son coeur, ça n’a pas de prix.

    Voilà pourquoi j’adore ça!

    Bon week-end tout le monde

    • Sylvain dit :

      Tout à fait, le copywriting est vraiment une discipline complexe mais fascinante.
      Sinon, vu qu’on est lundi, j’en profite à mon tour pour te souhaiter un merveilleux week-end à toi aussi 😀 😀 😉

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