Bruno Gonzalvez, l’Interview Décalée

bruno gonzalvez, interview décalée

Aujourd’hui j’ai le plaisir d’accueillir Bruno Gonzalvez sur mes humbles Tranches de Marketing à l’occasion d’un nouveau numéro de la désormais célèbre Interview Décalée.

Bruno Gonzalvez est un véritable magicien des mots, un gars qui manie la plume comme Maïté manie la salière ou Charly Oleg le piano.

Fidèle à son entrain habituel il a gentiment accepté de répondre sans sourciller à une série de questions pour le moins originales.

Je te souhaite donc une bonne lecture et espère que tu prendras ton pied comme moi j’ai pris le mien en découvrant ses réponses.

bruno gonzalvez, l'interview décalée

L’interview Décalée de Bruno Gonzalvez, c’est tout de suite!

1/ Bonjour Bruno, avant de commencer, merci d’avoir bien voulu te prêter à cette petite interview décalée. Comment vas-tu?

Bonjour Sylvain. À vrai dire, j’allais plutôt bien avant de lire que tu me comparais (certes affectueusement, mais quand même) à un musicien aujourd’hui disparu dont le trépas a probablement dû être accéléré par la farouche détermination qu’il mettait à accompagner de son clavecin Bontempi l’union télévisée de couples mal assortis, et tout ça sans jamais se départir d’un sourire figé des plus inquiétants.

Quoi qu’à choisir, ça vaut sûrement mieux que l’autre évocation dont tu me fis les honneurs en la personne de cette brave mitronne cathodique des années 90, laquelle avait su mêler avec talent l’art culinaire et celui du sacrifice rituel de bestioles innocentes à grands coups de hachoir.

 

2/ Alors pour ceux qui ne te connaitraient pas encore, peux-tu te présenter en quelques lignes?

Je m’appelle Bruno, j’ai  #!% z’ans (hem!) et le hasard a voulu que je vienne au monde pile poil le jour de ma naissance. À part ça, j’ai déjà fait des tas de choses dans ma vie, et en particulier travailler par/pour/sur/avec Internet (dis ça comme tu veux) dès que le bazar est arrivé en France.

Ou presque.

Plus précisément, j’ai commencé à « surfer sur les autoroutes de l’information »  (c’est comme ça qu’on disait à l’époque) en l’an de grâce 1994, avec une première utilisation professionnelle sérieuse dès 1996.

Oui, je sais, moi aussi quand je le lis ça me fait peur. Le bon côté, en revanche, c’est que j’ai eu le temps de voir passer des centaines d’idées bonnes ou m…, non en fait, elles étaient mauvaises pour la plupart. Même si, de temps en temps, je reconnais avoir croisé la route de certains de ceux qu’on considère aujourd’hui comme des pionniers du net, des exemples pour les entrepreneurs d’aujourd’hui et des mentors même pour certains, alors qu’ils n’étaient encore à l’époque que d’obscurs revendeurs d’images cochonnes, transfuges du minitel et même programmeurs amateurs qui se mettaient à l’HTML après avoir fait le tour de VisualBasic pour Applications sur Excel.

Personnellement, je n’ai jamais considéré le net comme une fin en soi, mais plutôt comme un moyen. Sans doute ai-je eu tort de raisonner ainsi à l’époque ; je ferais peut-être aujourd’hui partie de ces grands noms qui brillent au firmament des cyber stars francophones. Mais bon, je ne regrette rien, j’ai fait d’autres choses. Désormais, je mets ma maigre expérience de ce qui marche (et surtout de ce qui ne marche pas!) au service des entreprises qui veulent utiliser Internet comme vecteur de leur réussite. Attention, je ne leur dis pas quoi dire, mais plutôt comment le dire. Même si parfois je l’écris à leur place, mais c’est parce qu’ils me le demandent.

 

3/ Enfant, à quel héros de TV voulais-tu ressembler et pourquoi?

La vache ! Ça c’est de la question tordue ou je ne m’y connais pas. Déjà, il faut savoir que quand j’étais enfant, je regardais bien moins la télé que je ne lisais. Et je ne me souviens pas vraiment avoir voulu ressembler à l’un des rares héros dont je suivais les aventures.

Pour info, à « mon époque » il n’y avait que trois chaînes et les émissions pour enfants passaient le mercredi (et aussi un peu le soir après l’école mais c’était loin d’être mon activité favorite). Le reste du temps, on avait surtout droit à des trucs pour les grands, des westerns avec John Wayne, des émissions de variétés ou des films en noir et blanc. Franchement, je me voyais mal incarner le commissaire Maigret, et encore moins jouer les Léon Zitrone en train de commenter le tiercé ou de vanter les mérites de quelques bovidés pourchassant les fesses rebondies d’une candidate batave de Jeux Sans Frontières.

Je passerai également sous silence le regard bovin, lui aussi, de l’impayable Maître Capello dont les jeux de mots à base de cochon et de tirelire égaillaient mes soirées entre 20 heures et le moment d’aller me coucher. Peu propice au fantasme, avouons-le, et difficile d’en vendre des déguisements dans les rayons des supermarchés.

Ceci étant dit, plus tard, à l’adolescence, j’aurais pu éventuellement ambitionner de remplacer Albator ou Quentin Chapuis, l’inspecteur de Cat’sEyes, mais je crains que mes choix n’eussent été alors directement dictés par mes hormones, lesquelles étaient quelque peu surmenées par les héroïnes féminines qui accompagnaient les héros en question.

 

4/ Aujourd’hui, si tu devais définir ta qualité principale, ce serait laquelle?

Aïe ! Je crains de ne pas être le mieux placé pour juger de mes qualités. Pour ma femme, ce serait ma capacité à admettre mes torts, ce qui est somme toute relativement facile puisque j’ai toujours raison (hem !). Mes amis, quant à eux, diraient que c’est ma disponibilité et ma propension à rendre service sans hésiter. Mais pour le coup ma femme considère ça comme l’un de mes pires défauts. Va comprendre… Sinon, je crois que si je devais choisir parmi la multitude des deux qualités que j’arrive à m’accorder, ce serait la conscience de mes défauts et l’humilité nécessaire qui va avec. Et pétard ! Quand on connaît la liste de mes nombreux travers, c’est pas une mince affaire.

Pardon ? Mon autre qualité ? Ben, ça me semble pourtant évident : je suis un mec, pardi !

 

5/ Et ton plus gros défaut?

Là pour le coup c’est fastoche ! J’ai tendance à trop m’inquiéter et à me poser des questions existentielles pour un rien.

Je me fais du souci pour les autres, pour ceux que je connais et ceux que je connais pas, pour les gens bien comme pour les cons, dont je me dis souvent qu’ils n’ont sûrement pas choisi d’être cons. Je me préoccupe des conséquences de ce que je fais, et de ce qui pourrait arriver si je ne faisais rien. Je m’interroge sur la raison de mes questions, et je me questionne souvent sur ma raison, cet esprit tordu qui me pousse à m’interroger ainsi pour des choses qui n’éveilleraient pas le moindre intérêt chez n’importe qui d’autre. Je m’inquiète pour les gens que j’aime, mais aussi pour ceux qui ne m’aiment pas en me disant qu’il est possible que j’aie mal agi envers eux, sans quoi ils se contenteraient de m’ignorer. Je me soucie de l’ordre des choses, et je pense souvent à ces fois où je ne m’en soucie plus, par dépit ou par agacement. Je n’aime pas causer du tort à autrui, même si j’avoue quand même aimer tordre le cou de ceux qui pensent pouvoir agir sans être inquiétés.

Bref, je navigue dans un océan d’éventualités au milieu lequel je m’efforce de choisir le meilleur courant, pour moi comme pour ceux que je côtoie.

 

6/ Ta dernière grosse colère, c’était pour quoi?

Paradoxalement, je râle facilement mais mes colères ne durent jamais bien longtemps, quelques minutes tout au plus, et au final les gros coups de gueule sont très rares.

Après, ça dépend si ta question concerne la sphère privée ou professionnelle. Professionnellement, j’ai longtemps eu tendance à me fâcher  contre tous ceux qui abusent de la crédulité des gens, que ce soit pour leur soutirer de l’argent ou, au contraire pour leur faire croire qu’ils peuvent en gagner beaucoup avec telle ou telle recette miracle. Le problème, c’est qu’ils sont de loin les plus nombreux acteurs du net dit « professionnel » et parfois, il s’agit même d’anciens gogos qui ont choisi de se refaire en entourloupant à leur tour des gens plus naïfs, plus novices ou moins expérimentés qu’eux. Quand je tombe sur l’un d’eux, c’est plus fort que moi, je mords et je ne lâche plus jusqu’à ce qu’il apparaisse sous son vrai jour.

Ceci dit, pour être franc, ça fait maintenant un bon moment que j’ai raccroché les gants, par manque de temps surtout. Mais aussi parce que, malheureusement, de plus en plus de victimes semblent désormais consentantes, n’existant plus qu’à travers leurs convictions et souffrant d’une espèce de syndrome de Stockholm qui les pousse à prendre la défense de leurs suborneurs. Au final on se retrouve alors, non plus seulement opposé à un pseudo gourou accompagné éventuellement de sa garde rapprochée, mais également de toute la floppée de pigeons qu’il aura nourris au grain de l’illusion. Des gens souvent simples et un peu abrutis d’ignorance, dont le sens critique se limite à ce qu’ils écrivent dans leur statut facebook. Le genre de public, en somme, qui n’est finalement pas très éloigné de celui qui s’abreuve de télé-réalité avec la certitude qu’une bande de paresseux incultes et ridicules constitue le summum de la réussite sociale.

Bon j’arrête parce qu’à défaut de pouvoir te raconter ma dernière grosse colère, je risque fort d’amorcer la prochaine

 

7/ Comment et où te vois-tu dans 25 ans?

Comment ? Plus vieux. Où ? Plus difficile à dire. J’ai tendance à réorienter ma vie tous les 3-4 ans, et à en changer presque complètement tous les 10-12 ans (d’ailleurs je suis en pleine période de « restructuration personnelle » là…). Alors dans un quart de siècle, impossible à dire.

 

8/ Si tu devais te réincarner en un animal, ce serait lequel et pourquoi?

Pour te répondre, je dois d’abord envisager que je suis mort, et ça c’est pas cool.

Mais soit, imaginons que Mère Nature ait décidé de recycler mes hydrates de carbones et autres dérivés phosphorés pour engraisser je ne sais quel gazon. Dans quelle enveloppe charnelle et poilue souhaiterais-je voir mon âme fouler de nouveau le sol de ce bas monde ?

Par sympathie pour l’animal, je serais assez tenté de choisir le hérisson, petit costaud affectueux qui sait toutefois se mettre en boule dès qu’on le cherche d’un peu trop près. Le problème, c’est que le bestiau semble entretenir une coutume assez désagréable qui consiste à passer négligemment sous les roues de véhicules circulant bien plus vite que lui sur des routes qu’il s’acharne pourtant à traverser d’un pas nonchalant. Très peu pour moi.

Alors, il y a le loup, sauvage et indépendant, féroce juste ce qu’il faut pour qu’on évite de venir le lui briser menu, mais finalement pas plus méchant qu’un autre du moment qu’on lui fiche une paix royale. Seulement voilà, messire goupil n’a pas bonne presse, et il suffit qu’il pointe sa truffe quelque part pour qu’on lui colle sur le dos toutes les disparitions de brebis neurasthéniques, d’enfants imprudents et de chaussettes droites (car ce n’est jamais la gauche que l’on perd !).

Alors, finalement, je pense que je vais éviter de me réincarner, surtout en animal. Car qui sait ? Il y a peut-être un poste de rédacteur qui se libérera au Paradis ce jour-là…

 

9/ Une soirée réussie pour toi, c’est :

– Un barbecue entre amis dans le jardin avec un bon canon de rouge

– Un gros pavé de 200 pages que tu lirais d’une traite sur ton canapé suite à une journée de dur labeur pendant que ta femme te masserait tendrement la nuque. Ben quoi.

– Un plateau télé Rillettes/Fromage/Pain de campagne devant un épisode inédit de « Camping Paradis »

– Un petit encas et hop direction la boîte de nuit pour un remix de la fièvre du samedi soir.

– Autre, alors quoi?

Sans hésiter, un barbecue entre amis, à condition que ça se termine au petit matin, à parler philosophie à voix basse, après avoir, dans l’ordre :

–  salué les premières étoiles du soir avec des blagues grivoises,

–  rempli la nuit de rires et de souvenirs

–  et attendu le jour en se racontant des histoires de fantômes.

Juste après, je vote pour le bouquin. Mais sérieusement, 200 pages, c’est loin d’être un pavé, tout juste une tuile, que dis-je une ardoise. Parle-moi de 500 ou 600 pages au minimum, de quoi me tenir en haleine quelques heures et me faire regretter d’aller me coucher avant la fin. Une fin dont je me délecterai d’ailleurs certainement le soir suivant.

 

10/ « Promis, demain j’arrête » A propos de quoi pourrais-tu dire ça?

Sincèrement, à propos de rien.

J’assume totalement tout ce que je fais et je n’ai aucune habitude nocive. Je ne bois pas plus d’un verre à la fois, je ne fume pas la moindre herbe ni tabac d’aucune sorte et je ne mange jamais moins de 15 à 20 chocolats en même temps car je frémis à l’idée que ces malheureux puissent se retrouver isolés dans l’obscurité de mon tube digestif.

Ou alors, il faudrait que j’arrête quelque chose qu’on me reproche, non pas parce que j’en ai besoin mais surtout pour faire plaisir à quelqu’un. Dans ce cas, ça pourrait être des tas de choses : chanter sous ma douche, faire des jeux de mots douteux, inventer de blagues volontairement pas drôles et qui me font rire justement parce qu’elles sont mauvaises… Ce qui est sûr, c’est que je ne promets jamais rien à la légère, et si je m’engage à quelque chose, je vais toujours jusqu’au bout.

 

11/ Réponds nous franchement : Ces dernières années tu as été éditeur aux Editions de l’Alambic mais quelle est la véritable raison qui t’a poussée à te lancer dans cette aventure?

–  La passion. Tu vis lecture, tu penses lecture, tu manges lecture : ce n’était que la suite logique de ton évolution personnelle et professionnelle,

–  Parce que ça fait toujours classe en société ou dans les soirées mondaines de l’ambassadeur de dire que tu es éditeur,

–  C’est tes proches qui te l’ont conseillé : parce que comme ça, pendant que tu lis les productions des autres, tu parles moins,

–  Tu voulais simplement prouver à Bababiz que le livre papier est loin d’être mort

En fait, c’est un peu tout ça à la fois. Quoique pour le dernier point, ce n’était pas vraiment Bababiz que je visais, mais plus généralement tous ceux qui avaient été tentés d’enterrer le papier un peu trop rapidement.

Pour autant, avec le recul, j’ai malheureusement pu voir le monde de l’édition de l’intérieur et je peux aujourd’hui dire que c’est tout le secteur qui va dans le mur. Et ça n’a rien à voir avec le fait que ce soit du papier ou du numérique. C’est simplement lié aux vieilles pratiques encore en vigueur et aux circuits de distribution qui ne sont plus du tout en accord avec le monde dans lequel nous vivons.

Maintenant, pour ce qui est de ma motivation première, je vais être sincère, c’était aussi pour assouvir ma passion personnelle et égoïste pour l’art des mots.

Quant au reste, jouer du prestige associé au titre d’éditeur, ça n’a plus guère de sens dans une société où, désormais, la culture revient à connaître les prénoms et les cachotteries des participants de Secret Story. Donc il m’arrivait plutôt d’être relativement discret sur mes activités car la plupart des gens voient ce genre de métier d’un drôle d’oeil, à mi-chemin entre une profession de snobinard et une occupation relativement improductive. En plus, je fréquente assez peu d’ambassadeurs…

 

12/ Ta chanson culte?

« La mobylette de Marguerite ». Ne cherche pas, c’est moi qui l’ai écrite. Un jour, je te la chanterai. Peut-être. Ou pas. À condition que j’aie suffisamment vidé mon verre pour ne plus avoir honte des paroles…

En attendant, elle fait bien marrer tous ceux qui supportent ma voix de canard enroué lorsqu’il me prend l’envie d’entonner ce tube sans pareil.

 

13/ [la question inévitable] Maxime Grandchamp / Eric Cardonnel / Michael-m / Yvon Cavelier / Serge Desmoulin – Imaginons que tu puisses retenir la qualité principale de chacun de ces 5 acteurs plus ou moins actifs du net afin de créer le oueb marketeur idéal, tu prendrais quoi?

Plus ou moins actifs, tu l’as dit. Et c’est une question assez difficile car bien des gens sont talentueux sans que pour autant je n’envie leurs qualités. Néanmoins, si je devais effectivement prendre un peu du talent de chacun de ceux que tu cites pour créer une sorte de chimère du Marketing en ligne je dirais :

–  à Maxime Grandchamp : son côté visionnaire, cette capacité qu’il a toujours eu à anticiper les marchés à venir… quitte à prévoir la mort du marketing sur internet tel qu’on l’a conçu jusqu’ici.

–  à Éric Cardonnel : c’est peut-être celui que je connais le moins et j’ai conscience que c’est une lacune. Néanmoins j’en sais suffisamment sur lui pour envier sa capacité à emporter l’adhésion sur les principes qu’il développe dans ses nombreux articles. En effet, j’ai l’impression qu’il a toujours su rester au-dessus des polémiques et, hormis les habituels râleurs et éternels mécontents, je n’ai jamais entendu quiconque de respectable critiquer son point de vue.

–  à Michaël-m : pas évident, non pas qu’il soit dépourvu de qualités, mais ça fait longtemps que je ne l’ai plus croisé, bien avant qu’il ne devienne ce web marketeur que tu places aujourd’hui sur le même rang que les 4 autres. Donc je dirais que cette qualité qu’on pourrait lui envier c’est justement d’avoir su évoluer pour devenir aujourd’hui un acteur efficace et proche des attentes véritables de ses clients, notamment en évitant les travers qu’il reprochait à certains « experts » du temps où il n’était qu’un simple usager.

–  à Yvon Cavelier : là c’est facile, son côté prolifique en matière éditoriale, tant il est vrai qu’un bon marketeur est un marketeur qui communique tout le temps, beaucoup, jusqu’à devenir une évidence, voire une référence, dans le paysage économique concerné.

–  à Serge Desmoulin : je dirais sans hésiter ses indéracinables convictions, pour ne pas dire ses certitudes. En effet, rien de pire qu’un marketeur qui ne croit pas à ce qu’il vend. Serge croit fermement à ce qu’il dit, il est même persuadé que tout le reste n’existe pas, tout simplement. Certains pourraient trouver ça excessif, et ça l’est sans doute un peu, mais dans un marché où la personnalité et l’égo sont souvent plus fédérateurs que les arguments objectifs, cette obstination peut être une force, induisant une dynamique qui peut parfois compenser les éventuelles faiblesses d’une réflexion trop partisane.

 

14/ [et la question qui tue…] Et le pire défaut de ces 5 personnes que tu refilerais volontiers à ton pire concurrent?

Je n’aime pas dire du mal de mon prochain, et à plus forte raison de gens que j’apprécie par ailleurs.

Ceci dit, qui aime bien châtie bien et c’est finalement un bon exercice de savoir accepter les défauts de ceux qu’on estime. Néanmoins, pour que l’exercice soit juste, il me semble normal d’aborder en premier lieu le pire de mes défauts « professionnels », celui que je refilerais bien volontiers à ceux qui voudraient chasser sur mes terres. Il s’agit de ma propension malheureuse à m’éparpiller dans des tâches multiples et variées, ce qui m’amène souvent à courir plusieurs lièvres sans finalement n’arriver à en tirer aucun. En clair je m’intéresse à trop de choses à la fois, j’ai toujours trois ou quatre projets en cours et j’aimerais tout faire en même temps. Outre l’aspect éminemment chronophage de cette sale habitude, celle-ci est également épuisante, sans compter qu’il devient rapidement difficile de respecter les bonnes priorités. Certes, je me soigne, mais je sais que je ne guérirai jamais. Donc si je pouvais refiler ça à quelqu’un…

Mais venons-en aux travers de mes petits camarades de jeu :

–  de Maxime Grandchamp : sa difficulté à estimer la durée réellement nécessaire à la réalisation d’une tâche. À plus forte raison lorsqu’il s’agit de tâches qu’il confie à autrui. Sans doute mû par la même boulimie d’activités que moi, Maxime semble en effet avoir beaucoup de mal à estimer le temps qu’il faut pour passer de la théorie à la pratique. Pour lui, une idée qui demande deux fois moins de mots qu’une autre pour être expliquée, doit mettre également deux fois moins de temps à être réalisée. Toutefois, il a toujours su s’entourer de gens capables de l’équilibrer sur ce point et il a finalement appris à s’en remettre au moins en partie à leur jugement. Mais nul doute qu’un autre que lui ne pourrait que se planter avec un défaut pareil.

–  de Éric Cardonnel : la conviction qu’Adwords a encore un avenir ! Je respecte son travail et son professionnalisme hors pair, mais je pense que c’est franchement « casse-g… » de baser son business presque exclusivement là-dessus aujourd’hui.

–  de Michaël-m : là encore, je vais me baser sur des relations qui remontent à quelques années, mais je dirais son côté soupe-au-lait et hypersensible. Michael est un gars entier qui a tendance à se mettre facilement en rogne (même si ça passe aussi vite que c’est venu), mais il développe une sorte de pessimisme permanent contre lequel il lutte de manière tout aussi permanente en multipliant les appels à la sérénité universelle. Bref, pas toujours facile à suivre, l’ami Michael-m. Ah oui, il avait aussi l’étrange manie de sauter à la ligne de manière complètement anarchique quand il écrivait, ce qui donnait l’impression bizarre de lire des poèmes qui ne rimaient jamais.

–  de Yvon Cavelier : les saligauds qui ont pensé « sa coupe de cheveux » devraient avoir honte. Non, ce qui me semble être un défaut chez Yvon pourrait passer pour une qualité en d’autres circonstances : il ne se ménage pas. Conséquence, il passe par des périodes d’hyperactivité (dont on se demande s’il en ressortira vivant) et des périodes où il semble brusquement disparaître de la circulation, sans doute pour se ressourcer. Difficile dans ces conditions d’entretenir une relation durable avec des internautes dont l’inconstance et l’infidélité sont notoires.

–  de Serge Desmoulin : étrangement, ce sont finalement ses qualités qui forment aussi ses pires défauts. Certes, ses convictions et ses certitudes le servent admirablement pour galvaniser ses ouailles, mais elles ont également l’énorme inconvénient de le radicaliser (et donc de l’isoler) aux yeux d’une majorité de gens qui préfèrent le dialogue à la confrontation stérile. Or, Serge n’est pas de ceux qui transigent, il ne compose pas, il ne concède rien, il est sûr de son fait et il tient fermement ses positions sans se soucier des bourrasques… ni même des indices qui pourraient lui montrer qu’il fait parfois fausse route.

 

15/ Imagine que tu bosses pour les éditions « Le Petit Robert » et que tu doives rédiger la définition du mot « Forum-Marketing », nouveau venu dans la langue française. Tu écrirais quoi?

Forum-Marketing (~2002-2012), célèbre site internet de discussions traitant du marketing en ligne, qui passa du statut d’agora professionnelle à celui de café du commerce, pour finir par ne plus constituer qu’une vulgaire compilation de publicités douteuses et de demandes d’aides aux devoirs pour des étudiants en situation d’échec. Créé par Maxime Grandchamp au tournant du XXIe siècle, il a vu éclore de nombreux talents dont un certain nombre sont aujourd’hui des experts reconnus en matière de communication, de marketing ou encore de production éditoriale. D’autres contributeurs y ont acquis leur réputation de contestataires improductifs,
défenseurs systématiques d’une certaine approche yakafokon-nesque qui, en dépit de son caractère volontairement détracteur et foncièrement pète-rouleaux, a eu pour conséquence d’améliorer souvent la précision des débats pour épuiser toutes les formes d’argumentations dont certaines, à défaut d’être toujours pertinentes, n’en étaient pas moins susceptibles d’être partagées. Voir aussi : forum marketing

 

forum marketing ou forum-marketing, n. m. apparu sur le Web francophone au début des années 2000, en écho à certains sites américains qui traitaient déjà du marketing en ligne et dont un expert d’origine lilloise décida de transposer le modèle en France. Devenu nom commun après avoir été une marque, ce terme récupéré par de nombreux plagiaires désigne aujourd’hui tout bricolage à base de phpbb commis par d’apprentis gourous autoproclamés, et regoupant plus de 5 participants autour de notions aussi pointues que « fère de l’argens avec des vidéaux de Barbie toutes nud », « gagné de la thune en vandant des zibouques copier » ou encore « apprenez à maîtriser l’aspect transactionnel d’une relation épistémologique avec vos clients durant la phase de spécifications ».

 

16/ Tu as 100 000 euros à dépenser rien que pour toi tout seul en une semaine, qu’est-ce que tu fais?

Je crée une entreprise ! Ou deux.

Oui je sais… mais c’est plus fort que moi, ça doit être une sorte de tic. Ce qui ne veut pas dire que je n’aurais pas besoin de cet argent pour autre chose, mais je suis fait comme ça, j’aime entreprendre. Et d’ailleurs, il est possible que… Non, chut ! J’en dirai pas plus !

 

17/ Allez fais nous saliver, ce soir, tu nous reçois tous chez toi et t’as décidé de nous cuisiner ta spécialité, ce sera quoi?

Je vis dans une région où ce qui est considéré ailleurs comme des mets de fête constituent presque le quotidien. Ce n’est pas qu’on soit plus riches, mais disons qu’on est un peu le grenier des saveurs pour ceux qui jouent dans une certaine division en matière culinaire, et donc on n’a presque qu’à se baisser pour ramasser ce que d’autres ne vont pouvoir manger qu’après avoir hypothéqué leur maison.

Par conséquent, sans pour autant te cuisiner « ma spécialité », car je ne pense pas en avoir une en particulier, je pourrais te proposer un truc assez rapide à faire et considéré comme plutôt classique par ici, du genre :

 

–  petite garbure en entrée

–  foie gras cuit au torchon sur un toast grillé avec quelques petits gésiers confits et une confiture d’oignons caramélisés

–  là, certains serviraient le traditionnel magret de canard, mais je lui préfère nettement les aiguillettes, moins grasses, présentées avec des pommes de terre rissolées (et passées au four au dernier moment pour les rendre plus croustillantes !), sans oublier une petite omelette aux cèpes pour caler le tout

–  suivra bien évidemment un bon fromage pyrénéen, de préférence un mixte vache-brebis (mais faut être capable d’assumer certains arômes susceptibles de déchausser les dents des plus fragiles) accompagné de sa pâte de coings voire d’une petite gelée de groseilles

–  enfin, on pourra terminer par un milhassou fait maison ou, à la limite, une petite part de gâteau basque mais vraiment pour les gros appétits

Et pour accompagner tout ça, forcément, un jurançon en provenance directe du producteur (je suis quasiment dans le vignoble), même si j’ai également quelques bons petits bordeaux dans ma réserve personnelle.

 

18/ Si le « WebMarketing Francophone » actuel était un film, ce serait lequel?

Ah, je verrais bien un bon vieux classique : les Tontons Flingueurs. Principalement pour les dialogues d’Audiard dont la finesse collerait parfaitement au concept.

Ainsi quand Lino Ventura dit « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît », je ne peux m’empêcher de penser à tous ceux qui annoncent chaque jour avoir trouvé LA solution pour devenir riche sur Internet, et dont j’ai du mal à déterminer s’ils sont plus c… que méchants, ou bien l’inverse.

On a aussi « Écoute, on te connaît pas, mais laisse nous te dire que tu te prépares des nuits blanches, des migraines, des nervous breakdown, comme on dit de nos jours. », typique de ce qui attend tout nouveau venu dans le marketing en ligne et qui décide de suivre les enseignements douteux du premier pseudo-expert venu.

Et que dire de « Le prix s’oublie, la qualité reste. », sinon que c’est l’éternelle rengaine que les pseudo-experts précités ressortent à chaque fois qu’un œil critique vient se poser sur leurs tarifs qu’on pourrait croire libellés en anciens francs.

Sans oublier enfin le lapidaire mais ô combien chargé de sens « Touche pas au grisbi, salope ! » qui demeure le leitmotiv de tout bon professionnel du marketing, si prompt à promettre mais tellement fuyant dès qu’il s’agit de tenir.

 

19/ Pour finir sur une note un tantinet plus sérieuse, parle nous un peu de ton actualité (sur le oueb ou ailleurs), tu prépares quelque chose en ce moment ?

Plusieurs choses en fait, mais j’ai bien peur de ne pas pouvoir trop en dire. Non pas que je sois superstitieux (ça porte malheur!) mais je n’aime pas dévoiler ce qui n’est pas encore totalement finalisé.

Toutefois, sache que l’année qui vient pourrait bien apporter son lot de surprises et, par exemple, me révéler sous un jour nouveau, dans un rôle où on ne m’attendait pas forcément.

J’ai aussi quelques projets sérieux de collaboration dans mes cartons, dont un qui devrait voir le jour durant le premier trimestre avec quelqu’un que beaucoup de gens auront plaisir à retrouver.

 

20/ Un gros merci à toi Bruno, c’était un plaisir. Vraiment. Tu repasses quand tu veux. Je te laisse le mot de la fin :

Euh… Fin ?

o

star Tu veux en savoir plus sur Bruno Gonzalvez ?

>> Scientifique puis juriste de formation (oui ça existe) mais littéraire de coeur ; dinosaure du web depuis 1994, ayant survécu à l’impitoyable cyber-sélection naturelle des années 2000, ce qui l’a endurci et rendu parfois un peu cynique devant l’acharnement que mettent certains à vouloir (se) convaincre du potentiel de leurs mauvaises idées de business ; consultant et serial entrepreneur depuis une quinzaine d’années, spécialisé dans la communication et le marketing en ligne ; auteur à ses heures, enfin, mais aussi éditeur quand un manuscrit d’utilité publique lui passe entre les mains et surtout fervent convaincu du pouvoir des mots pour aider, expliquer, partager et faire aimer.

 

signe Retrouve Bruno sur Viadéo : http://fr.viadeo.com/fr/profile/bruno.gonzalvez

signe Son livre sur Amazon : « N’ayez plus peur des chiffres »

 

 


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16 commentaires pour “Bruno Gonzalvez, l’Interview Décalée”

  1. mars dit :

    Comme toujours c’est très bien écrit, mais dés le début je vois pas bien ou tu veux nous emmener et surtout je comprends pas l’intérêt de cet article.

    • Sylvain dit :

      Heu…?

      Si la question d’adresse à moi (et pas à Bruno), je veux simplement amener les lecteurs à découvrir Bruno sous un angle un peu différent.
      Ou à le découvrir tout court en fait 🙂

      Un peu le principe d’une interview finalement non?

      Si j’ai pas bien comprendu la question, merci d’éclairer ma lent-terne 😉

      Cordialitude de rigueur,
      Sylvain

  2. Christian dit :

    Hello,

    Je connaissais Bruno du temps du forum marketing, où lors de ses commentaires sur le blog d’un mec zen
    Je suis loin d’avoir son talent pour écrire, mais après tout, il faut des copywriters et des techniciens. Ah, si, un point commun, j’aime les jeux de mots, mais euh, c’est tout.
    Etant de nature contrariante, je relèverais que Charlie ne jouait pas sur un piano, mais sur un bidule à clavier.
    Ce qui m’amène à penser que je suis de la même génération que Bruno, à part que moi, de mon temps la TV n’avait qu’une chaine 🙂
    Les ordinateurs ne savaient rien faire et un des premiers jeux « Pong », avait des balles … carrées.

    Amicales fraternitudes
    Christian
    d’Arlac ( non ce n’est pas une particule )

  3. Bonjour Monsieur Bruno,

    Ravi de faire votre connaissance, quoique ?

    Je lis que vous êtes contre ceux qui auraient tendance à s’en donner à cœur joie avec le portefeuille des internautes (je ne mettrai jamais assez l’accent sur le côndîtiônnèl dont la substantifique moelle s’étend céans comme le Nutella sur la tartine de mon petit-fils).

    Vous êtes encore un de ceuzes qui jalousent le succès mérité de ces orfèvres de l’expertise ouebienne .

    Un de ces mentors que vous appelez dédaigneusement gourou (en fait, une figure d’autorité respectable, et paf, inculte) a un niveau de savoir qui n’a d’égal qu’un embargo total de lumière à l’intérieur du trou de cnezl d’un MF à minuit par une nuit sans lune au fond d’une mine de charbon (m’exprime-je bien en fait? Est-ce bien logique tout ça?).

    Et c’est un con pétant ainsi qui nous expédie des flots de science pour un grisbi dérisoire en comparaison des quantités de matières grises qu’il partage si généreusement avec nous dans des pavés de 600 grammes à déguster après un barbecue philosophale.

    Profitez de ce que vous avez au moins la qualité de reconnaitre vos torts pour rendre service à ceux qui comme vous, se posent des questions existentielles.

    Admettez enfin que pour tous ces malheureux réincarnés en pigeons, le choix de passer par un gourou est le seul pet rtinent pour ce taper des rillettes de connards nettoyées au torchon accompagnées d’un mixte cheval-brebis (ou bœuf-brebis ?) sans prendre une dégelée des gros œil de cons en pâte .

    C’est pas tout ça, mais je profite de ce que vous êtes dans l’édition pour vous demander un coup de main (j’ai lu que vous étiez d’une disponibilité anachronique).

    Mon gourou m’a dit de faire un e-book de chèvre et m’a recommandé un truc particulier pour le mettre en vente.

    Envoyer 500 tweets au hasard avec la pub du bouquetin, en disant que celui qui le reçoit doit lui-même envoyer 500 tweets et que s’il casse la chaîne mon gourou va piquer sa statuette et il aura plein de virus sur son ordi dans les 5 min (bon, en 140 mots, je sais c’est juste… 140 lettres ? quoi 140 lettres ?).

    Pourriez-vous confirmer que la méthode est bonne ?

    Sans vous éparpiller s’il vous plait.

    Bon, je retourne travailler mon référencement en faisant valoir mon expertise sur les derniers posts de forum-marketing auxquels personne n’a encore répondu et qui datent de novembre 2011.

    @+
    Christian.

    P.S. : la mobylette de Margueritte ? C’est celle qui rigole quand elle tient

  4. Yann dit :

    Bel entretien d’un personnage sympathique. Je déplore toutefois le nombre de lignes à ingurgiter, mon neurone bien formatté sur les formats court-mémoire de télé-réalité a du s’y reprendre moult fois pour saisir le sens caché ou pas de certaines phrases.

    Concernant les tirades sur les vendeurs de rêves et leurs victimes, je crois malheureusement qu’à l’effort à fournir pour obtenir le fruit de seon labeur, une majorité grandissante préfère l’illusion du gain facile, et se laisse avoir par distraction autant que par complaisance.

    Je souhaite que ce monsieur réussisse dans son nouveau projet, tout du moins prenne plaisir à le réaliser !

  5. Rooh, j’ai les chevilles qui ont gonflé comme celle dun body builder en lisant certains passages de ton interview 😀 C’est vrai qu’on ne se connait pas suffisamment et je le regrette aussi. Tiens, je te mets le lien d’un blog (que j’alimente façon Sylvain en période estivale ou façon Sylvain « cette fois c’est décidé, j’arrête le busineudce »). Il te permettra de me voir sous un autre point de vue. Sinon, pour Adwords, ça fait longtemps que je fais d’autres choses, d’abord parce que d’avoir toujours les yeux rivés sur les listes de Keywords à la sauce CPC, m’a lassé et qu’ensuite, comme tu le dis si bien, c’est trop dangereux de dépendre de Google. D’autre part, Audiard, c’est très bon, mais en tant que méridional je me régale aussi avec Pagnol. Je pensais d’ailleurs que Le Schpountz donne un éclairage intéressant sur certaines pigeonnades actuelles :

    La crédulité et la manipulation :
    http://www.youtube.com/watch?v=Uxn8YyJZUNA

    Enfermer dans ces illusions :
    http://www.youtube.com/watch?v=x7Liwyn3Hqo

    La responsabilité : « Et puis on s’en fou, c’est déjà assez d’être moi »
    http://www.youtube.com/watch?v=j86A3jpkno0

    « C’est la vérité » et parler une minute sans s’arrêter :
    http://www.youtube.com/watch?v=gHGD3uputTA

    Le sens du commerce ou comment faire passer de la nourriture avarié… pour un met de choix :
    http://www.youtube.com/watch?v=Xo_dyvZX_YU

  6. Bel article bien rédigé mais un tout petit peu trop long pour moi. Pourquoi ne fais-tu pas d’interview vidéo façon Laurent Bourelly ?
    Au moins on peut les écouter dans les bouchons le matin 😉
    Sinon j’ai découvert quelques personnages intéressant durant ma lecture que je m’en vais approfondir.

  7. Bonjour

    Je reconnais moi-même que c’était sans doute trop long pour être lu d’une traite, à plus forte raison sur un écran. Mais pour ma défense, je dirais que mon hôte bienveillant m’avait asséné pas moins de 20 questions ! Et pas du genre « Quelle est ta couleur préférée ? » ou encore « Quel âge as-tu ? »

    Bon, maintenant, c’est vrai que j’aime les mots. Et il le sait, l’animal… Alors il me tente, en sachant très bien que je chercherai même pas à résister.

    Ceci dit, l’idée d’une interview vidéo, ça m’aurait bien tenté aussi. Une autre fois peut-être, sur un sujet précis auquel je pourrai éventuellement apporter mes humbles lumières.

    @Eric Cardonnel
    Bon, c’est vrai qu’on ne se connaît pas très bien, mais j’ai plaisir à suivre tes activités en ligne depuis pas mal de temps déjà. Faudrait qu’on échange nos visions du business, un de ces jours… 🙂

    • Mince, en relisant mon commentaire, je me rends compte que j’ai écrit deux fois « Bon c’est vrai » !

      Bon, c’est vrai que ce n’est pas pire que « C’est clair » (que je n’emploie jamais et que je laisse aux groupies pré-pubères de fredonneurs guère moins glabres) mais c’est clair que deux fois ça fait beaucoup en si peu de lignes. Bon, c’est vrai aussi que quand je dis que c’est clair, ça ne l’est pas forcément pour tout le monde. Mais au moins ai-je fait l’effort de me rattraper, ou tout au moins de reconnaître mes torts en revenant sur ce tic d’écriture pour lequel je vous présente mes excuses.

      Bon, c’est clair ?

      • Sylvain dit :

        Bon c’est vrai que t’y vas volontiers sur le « bon c’est vrai ».
        Bon c’est vrai aussi que c’est pas bien grave.

        Donc bon… 😉

      • Les « groupies pré-pubères de fredonneurs guère moins glabres » ne disent plus « C’est clair ». L’expression à la mode c’est :  » J’avoue ». J’ai 2 spécimens à la maison qui avouent pour un oui ou pour non. J’ai beau dire « pourquoi, tu es coupable ? » Rien n’y fait. J’avoue, c’est clair.

  8. Sylvain dit :

    Salut à tous,

    J’attendais que le personnage central intervienne pour y aller de mon commentaire moi aussi 🙂

    Pour la longueur, vous avez raison. Mais bon, moi quand j’ai Bruno sous la main, j’en profite et je me dis que je dois le faire parler un maximum pour ensuite me régaler encore plus longtemps à le lire 😀

    Et comme je sais que l’ami Bruno a la plume facile, voilà ce que ça donne 😉

    Quoiqu’il en soit, ça m’a fait bien plaisir cette interview Bruno, même un peu longue.

    Tu repasses quand tu veux 😉
    Et bonne chnce pour la suite alors. Je suis ça de près.

    Cordialitude littéraire
    Sylvain

  9. Bruno dit :

    Bonjour Sylvain et Bruno,

    Quelle interview! J’ai même réussi à la lire d’une seule traite (de vache)!

    Bruno (que je ne connaissait absolument pas) me semble être un poète et un virtuose des mots.

    Pour en revenir à Yvon Cavelier que j’ai suivi quelques temps, je le trouve un peu trop prolixe (il est parfois difficile de lire ses articles jusqu’au bout). De plus, je lui ai posé des questions (qui me semblaient pertinentes) à plusieurs reprises, sans jamais recevoir de réponses quand bien même d’autres (aux questions plus ou moins légères) y avaient le droit.
    Du coup, je ne fais plus partie de ces fidèles lecteurs et … je ne m’en porte pas plus mal (je pense sincèrement que lui non plus d’ailleurs).

    A bientôt,

    Bruno

    • Sylvain dit :

      Salut Bruno,

      Bruno Gonzalvez, plus qu’un poète : un magicien des mots 🙂

      Concernant Yvon, il semble être entré dans une profonde hibernation depuis plusieurs semaines. Faut dire que le rythme de malade d’un article par jour, au bout d’un moment ça doit user. Et gaver aussi.

      Merci pour ton commentaire en tout cas.
      Repasse quand tu veux, mais tu le sais déjà, ça fait 3 fois que je te le dis 😉

      Cordialitude sincère
      Sylvain

      • Bruno dit :

        Salut Sylvain,

        Oui, tu radotes un peu! Ca doit être l’age! Lol

        Trêve de plaisanterie, c’était l’année dernière que je suivait Yvon et comme je l’ai précisé dans mon précédent commentaire: tu peux être absent un certain temps, mais dans ce cas là, c’est pour tout le monde, tu ne peux décemment pas privilégier certains qui en plus te laissent des commentaires de complaisance!
        Ca ne fait pas très sérieux, du coup il ne profite plus de mes partages.

        • Sylvain dit :

          OK je vois 🙂

          A l’époque il passait souvent commenter chez moi, mais depuis fin 2012, on le voit plus non plus.

          Sacré Yvon.

          Bonne soirée et repass… heu 😉
          Sylvain

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